Dix projets cinématographiques méditerranéens en lice aux Journées de l’industrie du 5e Festival d’Annaba
Par : Amani H.
À l’approche du 5e Festival d’Annaba du film méditerranéen (AMFF), prévu du 24 au 30 septembre, dix projets de longs métrages de fiction issus de plusieurs pays méditerranéens sont en compétition lors des « Journées de l’industrie cinématographique ». Cette compétition, organisée dans le cadre du festival, vise à accompagner les cinéastes dans les phases cruciales de développement et de postproduction de leurs films, avec des aides financières et un soutien professionnel ciblé.
Les organisateurs du festival ont récemment communiqué la liste des projets sélectionnés, soulignant l’importance de cet événement qui s’inscrit comme une plateforme essentielle pour encourager et dynamiser le cinéma méditerranéen, souvent confronté à des défis économiques et logistiques.
Soutien au développement : cinq projets en course pour 500 000 DA
Cinq projets sont en lice pour le Prix du « Meilleur projet en phase de développement », doté d’une bourse de 500 000 dinars algériens (DA). Ces films reflètent la diversité culturelle et thématique de la région, mêlant drames sociaux, récits historiques et regards contemporains :
- Le successeur invisible de Robert Budina (Roumanie),
- Al Bastardiya… Il était une fois à Tripoli de Abdallah El Ghali (Liban-Égypte),
- Dogmas de Salah Issaad (Algérie),
- Minus 40 de Wassim Khayar (Palestine),
- La Peste blanche de Karim Bensalah (Algérie).
Ces projets ont été sélectionnés pour leur qualité narrative, leur originalité et leur potentiel à enrichir le panorama cinématographique méditerranéen. Le prix vise à soutenir les réalisateurs dans l’écriture finale, la préparation du tournage ou la recherche de financements complémentaires.
La postproduction à l’honneur : cinq projets pour 1,5 million de DA
Cinq autres projets sont retenus pour le Prix du « Meilleur projet en phase de postproduction », une aide de 1,5 million de DA destinée à accompagner le montage, l’étalonnage, le mixage sonore et autres étapes techniques nécessaires à la finalisation des films :
- Chroniques des années du Siège d’Abdallah El Khatib (Palestine),
- Les Derniers jours de R.M. d’Amine Sidi-Boumediene (Algérie),
- 13e Round de Mohamed Ali Nahdi (Tunisie),
- Un numéro infini de Carlo Lavagna (Italie),
- Lueur Grise de Michele Tyan (Liban).
Ces projets témoignent d’une grande richesse artistique et d’une diversité de regards, offrant des récits ancrés dans des réalités sociales ou historiques souvent méconnues. La postproduction, étape clé du processus cinématographique, permet d’assurer une qualité technique et narrative optimale, indispensable pour atteindre un public large et international.
Un jury de professionnels pour évaluer les projets
Les porteurs de projets présenteront leur travail devant un jury composé de professionnels expérimentés issus du milieu du cinéma, du financement et de la distribution. Cette évaluation permet non seulement de sélectionner les lauréats, mais aussi de bénéficier de retours précieux qui aideront les réalisateurs à affiner leur démarche artistique et leur stratégie de production.
Le commissariat du Festival rappelle que la date limite de dépôt des projets était fixée au 30 août dernier, soulignant ainsi l’intérêt croissant suscité par cette initiative.
Une fenêtre ouverte sur le cinéma méditerranéen
Les Journées de l’Industrie cinématographique du Festival d’Annaba s’affirment comme un rendez-vous incontournable pour les cinéastes méditerranéens, leur offrant une vitrine unique pour valoriser leurs œuvres et nouer des partenariats avec des producteurs, distributeurs et institutions culturelles.
Au-delà de l’aspect compétitif, cet événement est une plateforme d’échange et de coopération régionale, essentielle pour renforcer la visibilité et la pérennité d’un cinéma souvent marginalisé face aux industries majeures mondiales.
Le Festival d’Annaba, par son ancrage régional et sa dimension internationale, joue un rôle clé dans la promotion d’un cinéma méditerranéen riche, engagé et diversifié. L’édition 2024 promet d’être un temps fort pour célébrer cette créativité et encourager les talents émergents.