La Suisse séduit par le potentiel africain et le dynamisme du marché algérien
Bien au-delà de son succès continental, la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), organisée à Alger du 4 au 10 septembre, a attiré l’attention de partenaires internationaux, notamment européens. Parmi eux, la Suisse s’est distinguée par une participation remarquée, témoignant d’un intérêt croissant pour l’Afrique, loin des clichés dépassés et réducteurs encore véhiculés par certains cercles.
Une délégation suisse de poids
Interrogé par le journaliste Khaled Drareni sur la chaîne One HD, le Secrétaire d’État adjoint suisse à l’Économie, Ivo Germann, a souligné l’importance que son pays accorde désormais au continent africain.
« Nous voulons renforcer notre présence en Afrique, et cela se voit clairement avec la taille de notre stand et l’importance de notre délégation composée d’entreprises issues de divers secteurs », a-t-il déclaré.
Avec une trentaine d’entreprises représentées à Alger, la Suisse entend nouer des partenariats économiques solides et durables avec les acteurs du continent. Il s’agissait de la deuxième participation helvétique à l’IATF, mais selon Ivo Germann, cette édition a marqué un tournant :
« Nous avons réellement pris conscience de l’Afrique comme partenaire économique de grande envergure. »
L’Afrique au centre de la stratégie suisse
Le haut responsable suisse l’a affirmé sans détour :
« L’Afrique figure désormais aux premières places sur notre agenda économique. Et l’IATF est pour nous une porte d’entrée essentielle pour approfondir notre partenariat avec le continent. »
Cet intérêt renouvelé s’inscrit dans une stratégie globale visant à diversifier les débouchés économiques suisses et à investir dans des marchés à fort potentiel, dont l’Afrique représente aujourd’hui une composante incontournable.
L’Algérie, un marché stratégique
La participation suisse à l’IATF 2025 a également permis à la délégation de découvrir de plus près le tissu économique algérien. M. Germann s’est dit « agréablement surpris » par le dynamisme des entreprises algériennes et la clarté de leur vision stratégique.
« Nous avons eu des échanges fructueux avec plusieurs acteurs économiques algériens qui nous ont présenté des plans concrets de développement et de modernisation dans divers domaines. »
Selon lui, l’Algérie s’impose comme un marché promoteur à l’échelle continentale, et il ne cache pas l’ambition de la Suisse d’y investir massivement :
« Après quelques recherches, j’ai constaté que de nombreux pays africains considèrent le marché algérien comme l’un des plus prometteurs du continent. »
Vers de nouveaux partenariats euro-africains
La participation suisse à l’IATF 2025 illustre un tournant dans les relations économiques entre l’Europe et l’Afrique, fondées non plus sur une logique d’assistance, mais sur des partenariats équilibrés et mutuellement bénéfiques.
Cette dynamique pourrait ouvrir la voie à une coopération élargie entre l’Algérie et la Suisse, dans des domaines aussi variés que l’énergie, l’agroalimentaire, la finance, la santé ou les technologies industrielles.
L’IATF 2025 aura donc été bien plus qu’un salon africain : une vitrine du potentiel réel de l’Afrique et une plateforme de rapprochement entre les continents, débarrassée des prismes dépassés et portée par une vision commune du développement.