L’Algérie condamne fermement une « agression contre un État souverain »
Un nouveau palier inquiétant a été franchi dans l’escalade régionale. Des frappes israéliennes ont visé, hier, la capitale qatarie, Doha, ciblant selon plusieurs sources des membres de la direction du mouvement palestinien Hamas présents dans la ville pour participer à des pourparlers autour d’une proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza.
D’après les premières informations disponibles, encore non confirmées de manière indépendante, cinq membres du Hamas auraient été tués, ainsi qu’un agent de sécurité qatari, dans ce que plusieurs analystes qualifient déjà d’attaque sans précédent contre un État souverain au cœur du Golfe.
Une condamnation internationale quasi unanime
L’agression a aussitôt provoqué une vague de condamnations internationales, y compris de la part d’alliés traditionnels d’Israël. Le président américain Donald Trump, pourtant connu pour son soutien indéfectible à l’État hébreu par le passé, a réagi avec une rare sévérité :
« Je suis très mécontent », a-t-il déclaré publiquement, tout en précisant que les États-Unis n’avaient pas été informés à l’avance de cette opération.
Une prise de position qui traduit les tensions croissantes entre Washington et Tel-Aviv sur la gestion du conflit à Gaza et les risques d’embrasement régional.
L’Algérie réagit avec fermeté
Du côté algérien, la réaction a été immédiate et sans ambiguïté. Dans un communiqué officiel, le gouvernement algérien a vivement condamné cette attaque, qualifiée d’agression flagrante contre un État souverain, en violation des principes du droit international.
L’Algérie a dénoncé ce qu’elle considère comme une tentative délibérée de l’occupant sioniste d’embraser toute la région, en frappant un pays tiers engagé dans des efforts de médiation pour mettre fin à la guerre à Gaza.
Le communiqué algérien ne s’est pas limité à condamner l’attaque, mais a également fustigé l’attitude passive de la communauté internationale, l’accusant de complicité tacite face aux « violations répétées du droit international par Israël ».
Une attaque lourde de conséquences diplomatiques
Cette opération militaire israélienne contre le Qatar, pays qui a accueilli plusieurs cycles de négociations indirectes entre Israël et le Hamas, pourrait avoir des répercussions majeures sur les équilibres diplomatiques régionaux. Le Qatar, traditionnel soutien de la cause palestinienne, joue depuis des années un rôle central dans les pourparlers de trêve à Gaza et l’acheminement de l’aide humanitaire.
Frappé sur son propre sol, l’émirat pourrait revoir sa posture diplomatique et ses canaux de médiation, ce qui fragiliserait encore davantage les perspectives de désescalade dans un contexte déjà extrêmement tendu.
Un tournant dangereux dans la crise
Cette attaque ouvre un scénario dangereux d’internationalisation du conflit. En visant une capitale étrangère, Israël envoie un message à la fois militaire et politique, dont les conséquences restent incalculables. Elle soulève également de graves questions sur le respect de la souveraineté des États et les limites de l’usage de la force dans les relations internationales.
L’Algérie, fidèle à sa position historique en faveur des causes justes et de la légalité internationale, appelle à une mobilisation urgente de la communauté internationale pour mettre un terme aux violations continues du droit par Israël et éviter une conflagration régionale dont les conséquences seraient dramatiques pour l’ensemble du Moyen-Orient et au-delà.
La situation reste extrêmement évolutive. Si l’attaque contre Doha est confirmée, elle marquerait un tournant inédit dans la crise israélo-palestinienne, en transformant un conflit localisé en une crise diplomatique majeure à l’échelle du monde arabe et musulman.
