Algérie, pays le plus riche d’Afrique en 2025 selon African Exponent : un leadership économique fondé sur la diversification et la gouvernance
Avec un Produit intérieur brut (PIB) estimé à 266,78 milliards de dollars, l’Algérie a été classée « pays le plus riche d’Afrique » par le site spécialisé African Exponent, devançant symboliquement des puissances économiques comme le Nigéria, l’Égypte ou l’Afrique du Sud, pourtant dotées de PIB plus élevés. Ce classement, loin de s’appuyer uniquement sur la simple génération de richesses, met en lumière d’autres indicateurs structurants tels que la diversification économique, la qualité de la gouvernance et l’ouverture au commerce mondial.
Un classement fondé sur la transformation structurelle
« Le PIB reste un indicateur essentiel, mais il ne raconte pas toute l’histoire », explique African Exponent dans son analyse. Le site souligne que les pays africains les plus dynamiques ne sont plus seulement ceux qui extraient des ressources naturelles, mais ceux qui les transforment, innovent, exportent intelligemment et réforment leur environnement économique.
C’est précisément dans cette perspective que l’Algérie s’impose. Le pays, longtemps dépendant de la rente pétrolière, est aujourd’hui reconnu pour sa volonté affirmée de réorienter son économie vers les secteurs non pétroliers, dans le cadre d’une stratégie de développement durable et de souveraineté économique.
Diversification, investissement, stabilité : les clés du modèle algérien
Parmi les éléments qui ont soutenu ce nouveau statut :
- Une diversification accélérée : développement de l’industrie agroalimentaire, textile, mécanique, des TIC et des énergies renouvelables.
- Des investissements massifs dans les infrastructures industrielles et les technologies, à travers de nombreuses zones industrielles en cours de réalisation.
- Des projets structurants en énergie verte, notamment dans l’hydrogène vert et le solaire.
- Des réserves de change dépassant les 90 milliards de dollars, signe d’une gestion macroéconomique prudente.
- Une inflation maîtrisée, contribuant à une stabilité des prix propice à l’investissement.
- Une gouvernance économique renforcée, notamment dans la gestion budgétaire, l’amélioration du climat des affaires et la promotion du made in Algeria.
En parallèle, l’Algérie renforce ses relations commerciales internationales, particulièrement avec l’Europe, la Chine et ses partenaires africains, notamment dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
IATF 2025 : un catalyseur continental pour l’industrie algérienne
La tenue à Alger de la 4e édition de la Foire de commerce intra-africain (IATF 2025) constitue une autre confirmation du rôle croissant de l’Algérie sur la scène économique continentale. L’événement, qui réunit des milliers d’entreprises et d’investisseurs du continent, offre une tribune idéale pour promouvoir les produits algériens hors hydrocarbures et explorer de nouveaux marchés africains.
À travers l’IATF, l’Algérie vise clairement à intensifier ses échanges intra-africains, à tisser des partenariats industriels durables, et à se positionner comme un pôle économique régional. Ce choix s’inscrit également dans une volonté plus large du continent : celle de construire une autonomie économique africaine, en réduisant la dépendance vis-à-vis des puissances extérieures.
Vers un nouveau modèle économique africain ?
Le classement d’African Exponent, bien que symbolique, traduit une reconnaissance croissante du rôle que l’Algérie peut jouer dans la redéfinition du modèle économique africain. Celui-ci ne se limite plus aux ressources naturelles, mais s’ouvre aux valeurs ajoutées, aux chaînes industrielles locales, à l’innovation et à la coopération Sud-Sud.
Avec une stratégie tournée vers la diversification, la stabilité macroéconomique, et le renforcement des capacités locales, l’Algérie pourrait bien incarner l’un des modèles économiques émergents les plus prometteurs du continent africain dans les années à venir.