Fiat 500 Hybride « Made in Algérie » : une icône sur la sellette ?
Réintroduite sur le marché algérien en mars 2023, la Fiat 500 Hybride — symbole par excellence de la Dolce Vita — a trouvé une seconde jeunesse en étant assemblée localement, dans l’usine Fiat d’Oran depuis 2024. Mais malgré un accueil chaleureux du public, son avenir semble désormais incertain.
Un modèle emblématique en transition
La version actuellement produite en Algérie, dérivée du modèle de 2007, a été récemment remplacée à l’échelle mondiale par une nouvelle génération, exclusivement électrique. Une orientation dictée par les nouvelles normes européennes en matière d’émissions, qui n’a pas rencontré le succès escompté sur certains marchés, notamment en Algérie. Face à cette impasse, Fiat a rapidement réagi en dévoilant une nouvelle version hybride, qui sera commercialisée à l’automne 2025.
Vers un arrêt de production imminent ?
Alors que la Fiat 500 Hybride continue d’être écoulée en grand nombre sur le marché local, des rumeurs persistantes laissent entendre que sa production à Oran pourrait être arrêtée avec l’arrivée prochaine de la Grand Panda, déjà assemblée en kit (CKD). À ce jour, Stellantis Algérie ne s’est pas exprimé officiellement sur le sort de la 500, mais cette possible substitution soulève de nombreuses questions : le modèle emblématique laissera-t-il sa place à un remplaçant plus moderne, ou Stellantis réservera-t-il une autre surprise pour le marché algérien ?
Ce flou intervient alors même que le groupe s’est engagé auprès des autorités algériennes à produire quatre modèles localement d’ici 2026. La Grand Panda pourrait ainsi occuper le terrain laissé vacant par la 500, à moins qu’un tout nouveau modèle ne vienne enrichir l’offre dans les mois à venir.
Une citadine attachante mais limitée
Malgré les incertitudes, la Fiat 500 « algérienne » a su séduire un public bien ciblé. Proposée à partir de 2 170 000 DA, elle reste une citadine de choix pour les jeunes urbains, célibataires ou couples sans enfants, grâce à son look intemporel, sa compacité et son charme à l’italienne.
Mais elle n’est pas exempte de critiques. Avec ses 2 vraies places pour adultes et 2 places d’appoint, un coffre de 185 litres et un empattement de seulement 2,3 mètres, elle ne prétend pas rivaliser avec les citadines plus spacieuses. Son moteur hybride essence 1.0 litre (60 ch) couplé à une boîte manuelle à 6 rapports est suffisant en ville, mais manque de répondant en côte, surtout avec la climatisation en marche.
L’âme de la Dolce Vita toujours présente
La Fiat 500 conserve néanmoins cet esprit « Dolce Vita » qui a bâti sa légende : une silhouette charmante, des couleurs pastel, une instrumentation moderne avec écran numérique, une tablette multimédia bien pensée et une présentation intérieure élégante, bien que peu adaptée aux grands gabarits.
Conclusion
Si l’avenir de la Fiat 500 « Made in Algérie » reste flou, son passage sur le marché local n’en est pas moins marquant. Elle aura permis à de nombreux Algériens de renouer avec le plaisir de conduire une citadine iconique, simple mais stylée. Reste à savoir si Stellantis lui réservera une succession à la hauteur de sa réputation, ou si la 500 fera ses adieux définitifs à la scène automobile algérienne.