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Fournitures scolaires : vers une industrie nationale plus forte et des prix mieux régulés

À l’approche de la rentrée scolaire, les étals des magasins se remplissent progressivement. « Les rayons de vente sont aujourd’hui mieux approvisionnés et les familles peuvent trouver une gamme diversifiée d’articles allant des fournitures classiques aux manuels parascolaires », affirme Mustapha Zebdi, président de l’Association pour la protection et l’orientation du consommateur et son environnement (APOCE).

Malgré cette amélioration notable en matière de disponibilité, le responsable soulève des préoccupations sur la dépendance du secteur à l’importation. Selon lui, près de 80 % de la matière première utilisée dans la fabrication des fournitures scolaires est importée, un chiffre révélateur du faible taux d’intégration locale. « Certaines de ces matières premières existent en Algérie, mais ne sont pas suffisamment exploitées par les opérateurs économiques », regrette-t-il.

Zebdi appelle ainsi les producteurs et transformateurs nationaux à s’engager davantage dans le développement de la chaîne locale de production, un pas essentiel vers l’autosuffisance industrielle dans le domaine de la papeterie. « C’est un chantier stratégique qui permettrait de bâtir une véritable industrie nationale des fournitures scolaires », insiste-t-il.

Mieux encadrer les prix et lutter contre la spéculation

Autre enjeu majeur soulevé : la flambée des prix. Pour y faire face, l’APOCE mise sur le rôle que pourraient jouer les marchés de proximité, dont l’ouverture est prévue prochainement. Zebdi explique que ces espaces, s’ils sont mis en place avec la collaboration des producteurs et des grossistes, pourraient devenir des leviers de régulation efficaces, en rapprochant les produits des citoyens et en limitant les marges spéculatives.

Enfin, au-delà des préoccupations conjoncturelles, le président de l’APOCE invite à changer de perspective sur la rentrée scolaire. Plutôt que de la voir uniquement comme une charge financière pour les ménages, il propose de l’envisager comme une opportunité économique pour le pays. « Investir dans la production locale, c’est répondre à la demande nationale mais aussi envisager des débouchés à l’export. L’Algérie a les compétences et les ressources pour le faire, il suffit de les valoriser », conclut-il.

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