Hydrocarbures : l’Algérie et Occidental Petroleum signent deux nouvelles conventions pour explorer le potentiel national
L’Algérie continue de renforcer ses partenariats stratégiques dans le secteur énergétique. Deux conventions ont été signées ce dimanche entre l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) et la compagnie américaine Occidental Petroleum (Oxy), en vue de mener des études sur le potentiel en hydrocarbures de deux zones jugées prometteuses : El Ouabed, dans le sillon de Benoud, et Dahar, au nord des bassins de Berkine et d’Oued Mya.
Ces accords visent à approfondir la connaissance du domaine minier national et à identifier de nouvelles opportunités d’investissement. Alnaft souligne que cette démarche s’inscrit dans un cadre élargi de coopération avec Oxy, présent en Algérie depuis la fin des années 1980 et engagé dans plusieurs projets majeurs avec Sonatrach, dont ceux de Ourhoud, Hassi Berkine et El Merk.
Occidental Petroleum a progressivement consolidé sa présence dans le pays par une série d’accords structurants. En 2022, la compagnie avait signé, avec Sonatrach, Eni et TotalEnergies, un contrat de près de 4 milliards de dollars pour prolonger et développer l’exploitation des blocs 404 et 208 sur 25 ans. D’autres étapes ont suivi, dont la signature d’un protocole d’accord en octobre 2024 à Oran et de deux mémorandums d’entente à Houston en avril 2025, portant sur l’exploration et les techniques de récupération assistée.
La signature de ces nouvelles conventions intervient dans un contexte de dynamique renforcée entre Alger et les majors américaines. Chevron et ExxonMobil multiplient également les échanges avec les autorités algériennes, tandis que l’émissaire américain Massad Boulos, en visite fin juillet à Alger, a clairement positionné l’énergie comme pilier du partenariat bilatéral.
Le ministère de l’Énergie a d’ailleurs salué cette intensification des échanges, mettant en avant la coopération dans les hydrocarbures ainsi que les projets industriels communs, comme celui de General Electric à Batna pour la fabrication d’équipements énergétiques.
Cette séquence témoigne d’une volonté partagée : l’Algérie cherche à valoriser davantage ses ressources naturelles et à attirer des investissements ciblés, tandis que les États-Unis souhaitent consolider leur ancrage économique dans une région stratégique. Les dernières initiatives d’Oxy s’inscrivent dans cette logique de long terme, annonçant une nouvelle phase dans le partenariat énergétique entre les deux pays.