Réhabilitation du barrage vert : l’État appelle à accélérer le rythme pour respecter les échéances
Le projet stratégique de réhabilitation et d’extension du barrage vert a été au cœur d’une réunion d’évaluation tenue jeudi matin au siège du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Qualifié de « prioritaire » par les hautes autorités, ce programme d’envergure, lancé en octobre 2023, s’inscrit dans une vision à long terme qui court jusqu’en 2030.
Dans un communiqué diffusé à l’issue de la rencontre, le ministère a insisté sur la nécessité pour les responsables sur le terrain de prendre toutes les mesures nécessaires afin de respecter les délais fixés pour le lancement et le déroulement des différentes étapes du projet. La réunion a porté notamment sur l’évaluation des opérations programmées pour 2025 et la présentation du plan d’action pour l’année 2026.
Le secrétaire général du ministère, Hamid Bensâad, a souligné l’importance de renforcer la coordination entre les différents organismes impliqués pour garantir l’atteinte des objectifs fixés. Un appel adressé aux représentants présents : le directeur général des forêts (DGF), Djamel Touahria, le directeur général du Groupe de génie rural (GGR), le haut-commissaire au développement des steppes (HCDS), ainsi que des représentants du Bureau national d’études pour le développement rural (BNEDR).
Le projet du barrage vert, lancé pour lutter contre la désertification et répondre aux défis posés par le changement climatique, couvre 13 wilayas et s’étend sur près de 1.500 kilomètres d’est en ouest. Il vise le développement de 4,7 millions d’hectares de forêts, de zones agricoles et de maquis.
À ce jour, selon le DGF Djamel Touahria, plus de 25.200 hectares ont été reboisés, sur un objectif de 400.000 hectares à l’horizon 2030. Il a également annoncé un programme spécial pour l’extension des superficies consacrées au chêne-liège, une essence emblématique que l’Algérie entend valoriser pour retrouver sa place de leader dans cette filière en Méditerranée.
Outre le reboisement, le programme prévoit des actions de lutte contre l’ensablement à travers des techniques modernes de fixation des dunes et la création de pépinières locales dans les wilayas concernées.
Au-delà de la dimension environnementale, le projet du barrage vert revêt aussi un objectif économique, en particulier pour le développement de la sylviculture industrielle. À cet effet, 2.000 hectares ont été consacrés à la plantation de caroubiers et d’autres espèces destinées à l’industrie du bois, dans une optique de valorisation durable des ressources forestières nationales.