Mila : La CNAS lance une campagne pour faire connaître la prolongation du congé de maternité à 150 jours
Par : Abdelouaheb.F
L’agence de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) de Mila a lancé une vaste campagne d’information et de sensibilisation pour informer les travailleuses sur les nouvelles mesures relatives au congé de maternité. Désormais, les mères salariées peuvent bénéficier d’un congé payé de 150 jours consécutifs, avec des dispositions exceptionnelles permettant d’allonger cette période jusqu’à 165 jours en cas de naissance d’un enfant malade nécessitant un accompagnement particulier. Selon un communiqué officiel de l’agence, cette campagne s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du Président de la République visant à renforcer la protection sociale des familles et à soutenir la mère travailleuse. Elle répond également à la nécessité d’adapter la législation nationale aux évolutions sociales et sanitaires, en instaurant des mécanismes plus souples et plus équitables. La nouvelle loi n° 25-08 du 23 Moharram 1447 (19 juillet 2025), qui modifie et complète la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983 relative aux assurances sociales, consacre ce droit élargi. Elle marque une avancée significative dans la protection de la maternité et reflète l’engagement des pouvoirs publics à accompagner les mutations de la société algérienne. Concrètement, les nouvelles dispositions permettent aux mères salariées de bénéficier d’un congé de maternité de 150 jours consécutifs, rémunéré à 100 %. Ce congé n’est pas réduit si l’accouchement survient avant la date présumée, et il peut commencer jusqu’à 42 jours avant le terme prévu. Cette flexibilité vise à mieux protéger la santé de la mère et de l’enfant, tout en offrant à la famille un cadre plus serein pour accueillir le nouveau-né. Le communiqué de la CNAS détaille également les mesures exceptionnelles prévues pour les situations plus délicates. Si la mère se retrouve dans l’impossibilité de reprendre son activité à l’issue du congé de 150 jours, en raison d’une pathologie grave, d’une malformation ou d’un handicap affectant son nouveau-né, elle peut solliciter une prolongation de 50 jours, également indemnisée à 100 %. Pour bénéficier de cette mesure, la travailleuse doit déposer un dossier médical complet comprenant un certificat délivré par un pédiatre, et ce, au moins 15 jours avant la fin du congé légal. Dans les cas où l’état de santé du nourrisson nécessite une attention prolongée, une deuxième prolongation exceptionnelle peut être accordée, portant la durée totale à 165 jours supplémentaires, toujours sans interruption et avec un maintien intégral du salaire. Là encore, la constitution d’un dossier médical actualisé et la présentation d’une demande préalable avant la fin de la première prolongation sont obligatoires. Enfin, l’agence insiste sur l’importance de préserver la solidité du système national de sécurité sociale et de valoriser les efforts de l’État, à travers le ministère du Travail, pour améliorer la performance et la couverture sociale en Algérie. Cette réforme, conclut le communiqué, illustre la volonté des autorités de renforcer la cohésion sociale, de soutenir la parentalité et de promouvoir une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie familiale.