Tomate fraîche : l’Algérie invitée à structurer une filière exportatrice pour exploiter son potentiel
Par : Amani H.
Alors que les exportations mondiales de tomate fraîche ont atteint 12,4 milliards de dollars fin 2024, l’Algérie, pourtant grand producteur, reste en marge de ce marché dynamique. Chabane Assad, fondateur du cabinet Finabi Conseil, déplore un volume d’exportation « insignifiant » pour le pays, malgré ses capacités agricoles.
Pour transformer ce potentiel en véritable levier économique, le consultant propose une série de mesures concrètes. Il recommande notamment la structuration d’une filière dédiée à l’exportation de tomate fraîche, avec la mise en place de pôles pilotes dans des régions agricoles stratégiques telles qu’Annaba, El Tarf ou encore Oued Souf.
Parmi les priorités identifiées figurent également la création d’une chaîne du froid dédiée à l’exportation, la mise en place de hubs de conditionnement modernes, et l’instauration d’un système national de traçabilité et de certification des produits.
Assad insiste sur l’importance de cibler des marchés porteurs comme la Russie, les Émirats arabes unis, l’Europe de l’Est et le Royaume-Uni. Il cite l’exemple de l’Allemagne, « partenaire stratégique de l’Algérie », qui a importé à elle seule 1,7 milliard de dollars de tomates fraîches en 2024. Le développement d’une production de tomates bio est également évoqué, compte tenu de l’intérêt croissant de ce marché pour l’agriculture durable.
Enfin, le fondateur de Finabi Conseil propose la création d’un fonds public de soutien à l’export agricole, ainsi que le lancement d’une Agence nationale de l’agro-export pour piloter cette stratégie à l’échelle nationale.