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Chelsea surclasse le PSG en finale de la Coupe du monde des clubs : une désillusion pour les Parisiens

Par : Amani H.

Le Paris Saint-Germain, qui semblait lancé vers une fin de saison en apothéose après ses victoires éclatantes en Coupe de France contre le Stade de Reims (3-0) et en Ligue des champions face à l’Inter Milan (5-0), a été sèchement ramené à la réalité hier dimanche en finale de la Coupe du monde des clubs. Face à une formation de Chelsea bien organisée et redoutablement efficace, les hommes de Luis Enrique se sont lourdement inclinés sur le score de 3-0, concédant ainsi leur premier revers depuis plusieurs semaines dans une rencontre à enjeu.

Un onze parisien classique, mais rapidement débordé

Alignés en 4-3-3, les Parisiens comptaient sur leur ossature habituelle, avec Gianluigi Donnarumma dans les buts, une ligne défensive composée d’Achraf Hakimi, Marquinhos, Lucas Beraldo et Nuno Mendes, et un milieu renforcé par Vitinha, Fabian Ruiz et Joao Neves. En attaque, Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia encadraient Ousmane Dembélé. En face, Chelsea, fort de sa jeunesse et de sa dynamique positive dans le tournoi, proposait un système à trois défenseurs avec Trevoh Chalobah, Levi Colwill et Marc Cucurella, accompagnés des pistons Malo Gusto et Reece James. Le duo Caicedo – Enzo Fernández officiait au milieu, tandis que Cole Palmer, Pedro Neto et Joao Pedro animaient l’attaque.

Dès les premières minutes, Chelsea imposait un rythme soutenu. Un centre incisif de Malo Gusto semait le trouble dans la défense parisienne dès la 6e minute, et Cole Palmer frôlait l’ouverture du score deux minutes plus tard d’une frappe enroulée du pied gauche. Les Parisiens, pris à la gorge, tentaient de répondre, notamment par l’intermédiaire de Désiré Doué, très actif, mais butaient sur un Robert Sanchez vigilant.

Cole Palmer, le bourreau de Paris

L’ouverture du score allait logiquement venir côté londonien. À la 22e minute, Malo Gusto déposait un centre millimétré pour Cole Palmer, qui n’avait plus qu’à ajuster Donnarumma du droit. Ce premier but glaçait les ambitions parisiennes et soulignait la fébrilité de leur repli défensif. Peu après la pause fraîcheur, Palmer, encore lui, doublait la mise avec une frappe splendide depuis l’extérieur de la surface qui trompait le portier italien sur sa gauche.

Le PSG, dépassé dans tous les compartiments du jeu, sombrait juste avant la pause. Cole Palmer, intenable, trouvait Joao Pedro dans la surface d’une passe en profondeur. L’attaquant brésilien ajustait parfaitement Donnarumma en envoyant le ballon sous la barre transversale. À 3-0, le score semblait sceller le sort de la rencontre avant même la mi-temps.

Une réaction trop timide en seconde période

Au retour des vestiaires, Paris essayait de se relancer. Ousmane Dembélé, servi au premier poteau par Doué, voyait sa frappe bien repoussée par Sanchez. Mais l’espoir restait mince, car Chelsea ne desserrait pas l’étreinte. Les Blues géraient leur avance avec calme, jouant avec le rythme et contrôlant les temps faibles. Ils s’offraient même des situations offensives dangereuses, comme cette tentative de Liam Delap à la 68e minute ou encore cette occasion avortée à la suite d’une mauvaise relance de Lucas Beraldo, sauvée in extremis par Donnarumma.

Le coup de grâce n’était finalement pas un but, mais une exclusion. Joao Neves, dépassé par l’intensité de l’entrejeu londonien, écopait d’un second carton jaune à la 85e minute, réduisant son équipe à dix et mettant un terme définitif à tout espoir de retour.

Une victoire limpide de Chelsea dans une finale maîtrisée

Au terme de cette rencontre à sens unique, Chelsea soulève avec autorité la Coupe du monde des clubs dans sa nouvelle formule. Déjà vainqueur de la compétition en 2022 face à Palmeiras, le club londonien ajoute une deuxième étoile planétaire à son palmarès. Plus qu’un sacre, c’est une démonstration collective et tactique offerte par les hommes de Mauricio Pochettino, portés par un Cole Palmer étincelant, auteur d’un doublé et d’une passe décisive.

Pour le Paris Saint-Germain, cette finale est un brutal retour sur terre. Malgré une saison marquée par des titres majeurs, ce revers ternit quelque peu l’euphorie des dernières semaines. Luis Enrique devra sans doute tirer les leçons de cette contre-performance, notamment en ce qui concerne l’approche des grandes échéances internationales où la pression, la maturité tactique et la solidité mentale font souvent la différence.

Un échec, certes, mais un tremplin possible pour l’avenir

Le PSG, s’il veut définitivement s’imposer sur la scène mondiale, devra encore franchir un cap. La profondeur de banc, la gestion des temps faibles, et la lucidité défensive dans les grandes confrontations restent des axes de travail majeurs. La jeunesse de certains éléments (Désiré Doué, Lucas Beraldo, Joao Neves) est prometteuse, mais cette finale a révélé un manque d’expérience face à une équipe plus mûre dans la gestion d’un tel événement.

Reste que cette saison reste globalement réussie pour Paris, qui a soulevé deux trophées majeurs. Ce dernier échec, bien que frustrant, pourrait bien servir de point d’appui pour construire une équipe encore plus compétitive et équilibrée à l’avenir. Le club de la capitale est en quête de reconnaissance mondiale, et cette défaite rappelle que cette conquête sera longue, exigeante et semée d’embûches.

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