Sidi Fredj célèbre la jeune génération lyrique : clap de fin pour la 6e édition du Festival national des jeunes talents en arts lyriques
Le rideau est tombé mardi soir à Sidi Fredj sur la 6e édition du Festival national des jeunes talents en arts lyriques, dans une ambiance festive et empreinte d’émotion. Organisé par la Direction de la jeunesse d’Alger avec le soutien du ministère de la Jeunesse, cet événement a consacré deux voix exceptionnelles : Fatma Zohra Slimani, originaire d’Adrar, et Abdelbasset Boudouaou, représentant de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, tous deux distingués par le premier prix du concours.
Une édition dédiée à la jeunesse algérienne
Placée sous le thème « Les structures de jeunesse, incubateurs de talents », cette sixième édition s’inscrivait dans le cadre des festivités nationales commémorant le 63e anniversaire de l’Indépendance et de la Journée de la Jeunesse, célébrée chaque année le 5 juillet. L’objectif affiché était clair : mettre en lumière les jeunes talents artistiques issus des quatre coins du pays, tout en valorisant le rôle central des établissements et maisons de jeunes dans la formation et l’accompagnement des artistes en devenir.
Une compétition exigeante, encadrée par des professionnels
Au terme d’un processus de sélection rigoureux, 12 finalistes ont été retenus parmi les 120 participants venus des 58 wilayas. Ces jeunes artistes ont bénéficié d’ateliers de formation encadrés par des professionnels du chant lyrique, de la mise en scène et de l’interprétation, avant de se produire sur scène devant un jury spécialisé. Ce dernier, composé de musiciens, de pédagogues et de figures du monde lyrique algérien, a évalué les prestations selon des critères précis : maîtrise vocale, qualité d’interprétation, expressivité scénique et originalité du répertoire.
Le concours s’est avéré particulièrement serré. En seconde position, le jury a distingué Aya Kelaï d’Alger et Omar Benbiya d’In Salah, qui ont su séduire par leur sensibilité et leur technicité. La troisième place a été remportée par Céline Dhalin Akloul (Alger) et Kheïri Akichi (Oued Souf), salués pour leur interprétation nuancée et leur présence scénique affirmée. Le Prix spécial du jury est allé à Naïma Houria Mirati (Relizane) et Ishak Abdelbasset (Tissemsilt), une reconnaissance honorifique attribuée à deux talents prometteurs qui ont su se démarquer par leur originalité.
Une plateforme de découverte et de valorisation artistique
Au-delà de la compétition, le festival s’est imposé comme un véritable tremplin pour les jeunes artistes algériens, leur offrant non seulement une visibilité nationale mais aussi une opportunité d’échange et de perfectionnement artistique. Plusieurs participants ont exprimé leur gratitude pour l’encadrement reçu tout au long de l’événement, soulignant l’importance d’un tel cadre pour nourrir leur passion et bâtir leur avenir artistique.
Les lauréats se sont vus remettre des distinctions honorifiques ainsi que des prix allant jusqu’à 100 000 dinars algériens, symboles de reconnaissance mais aussi encouragement à poursuivre leur parcours artistique avec détermination.
Un avenir prometteur pour le chant lyrique en Algérie
Le succès de cette 6e édition confirme l’intérêt croissant du public algérien pour les arts lyriques, un genre souvent perçu comme élitiste mais qui séduit aujourd’hui une jeunesse avide d’expression artistique plurielle. Le festival, en multipliant les initiatives de formation et les opportunités de scène, contribue à démocratiser l’accès à cet art exigeant tout en révélant une génération talentueuse et passionnée.
Les organisateurs ont d’ores et déjà exprimé leur volonté de poursuivre et d’élargir ce projet artistique dans les prochaines années, en collaborant davantage avec les écoles de musique, les conservatoires et les centres culturels à travers le territoire national.
Avec des voix prometteuses comme celles de Slimani, Boudouaou et les autres finalistes, l’avenir du chant lyrique en Algérie semble entre de bonnes mains.