Le CREAD ouvre le débat sur la transition agroécologique face au changement climatique
Le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD) organise, ce dimanche à Alger, un séminaire national consacré à la transition agroécologique comme réponse aux défis posés par le changement climatique. L’événement, piloté par la Division Agriculture, Territoire et Environnement du CREAD, est organisé en partenariat avec le réseau méditerranéen MEDAE (réseau multi-acteurs sur l’agroécologie en Méditerranée).
Placée sous le thème : « Transition agroécologique dans les différents écosystèmes pour la lutte contre le changement climatique en Algérie : réflexions autour d’une approche multi-acteurs », cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet de recherche européen NATAE – HORIZON-Europe, visant à soutenir la transition agroécologique en Afrique du Nord à travers une démarche collaborative et territorialisée.
Trois zones agro-climatiques sont concernées par ce projet en Algérie : les montagnes de Tizi-Ouzou, les Hauts-Plateaux céréaliers de Sétif et le système oasien de Laghouat. Ces territoires illustrent la diversité des enjeux environnementaux auxquels l’agriculture algérienne est confrontée : sécheresse accrue, salinisation des sols, érosion, pression sur les ressources en eau.
Selon la directrice de la division Agriculture, Territoire et Environnement au CREAD, Dr Amel Bouzid, ce séminaire vise à ouvrir un débat national sur les pistes possibles de transition agricole, en mobilisant l’ensemble des acteurs concernés : chercheurs, institutions, agriculteurs, associations, mais aussi consommateurs. Il s’agit notamment de débattre des impacts spécifiques du changement climatique selon les régions, de faire connaître le réseau MEDAE, de promouvoir des politiques publiques en faveur de l’agroécologie, et de valoriser les initiatives locales et les résultats de la recherche.
Dr Bouzid rappelle que l’Algérie dispose aujourd’hui de plusieurs dispositifs en faveur de l’agriculture durable, notamment dans la valorisation des territoires, l’agriculture biologique ou la gestion des ressources naturelles. Le pays peut également compter sur un tissu associatif engagé, comme les structures Torba, Tharwa n’Yakouren ou El Argoub, qui développent des projets concrets en faveur de systèmes alimentaires durables.
L’objectif central de cette rencontre est de favoriser une gouvernance concertée et inclusive, afin de créer des passerelles entre les initiatives publiques, scientifiques et citoyennes pour construire une agriculture résiliente, durable et adaptée aux défis environnementaux actuels.
