Une diplomatie économique innovante sous Ousmane Sonko
Par : Amani. H
Dans une récente intervention télévisée, l’accent a été mis sur l’importance cruciale de la nouvelle diplomatie initiée par le Premier Ministre Ousmane Sonko, qualifiée de diplomatie économique innovante.
En redéfinissant la diplomatie sénégalaise autour d’un consensus régional, puis en établissant des axes de coopération fondés sur l’intérêt collectif de la sous-région, Ousmane Sonko opère une rupture systémique. Historiquement, chaque État africain gérait ses ressources naturelles de manière isolée, souvent sans réelle maîtrise de leur valeur stratégique.
Ces richesses étaient bradées à vil prix, exportées sans transformation locale, ce qui enrichissait les pays occidentaux tout en appauvrissant les nations africaines. Le manque de contrôle technique et la collusion avec certains fonctionnaires corrompus ont aggravé cette situation.
La nouvelle approche consiste à intégrer les pays voisins dans une vision ouest-africaine de développement fondée sur la valorisation locale des ressources : gaz, pétrole, fer, or, bauxite, etc. Il s’agit de les transformer sur place, en utilisant la main-d’œuvre et l’expertise africaines, pour créer de la valeur ajoutée, lutter durablement contre le chômage et renforcer l’indépendance économique du continent.
Le Sénégal, riche en gaz, pourrait ainsi devenir le moteur d’une révolution industrielle régionale, en transformant notamment les minerais (fer, bauxite, cobalt, or) à l’échelle locale. Une industrialisation forte combinée à une agriculture performante permettrait une véritable émergence durable, en réduisant la dépendance aux institutions financières internationales comme le FMI ou la Banque mondiale.
Cette ambition s’inscrit dans le cadre du projet “Sénégal 2050”, à portée africaine. Dans cette dynamique, la Chine est considérée comme un partenaire stratégique de confiance : disposant d’une forte capacité technologique à moindre coût, elle est un allié historique du Sénégal.
Le déplacement du Premier Ministre en Chine, accompagné non seulement d’une délégation gouvernementale, mais aussi du secteur privé, de techniciens et de spécialistes, vise à renforcer les liens économiques et à bénéficier de l’expertise chinoise dans ce grand projet de transformation.
Dans cette vision, une priorité est donnée aux entreprises nationales, qui seront accompagnées au départ, puis mises au cœur du développement économique. Parallèlement, l’ouverture à d’autres investisseurs étrangers, y compris chinois, favorisera la création d’emplois et l’augmentation des recettes fiscales dans un cadre économique stable.
Cette démarche claire, ambitieuse et structurée jette les bases d’un avenir prospère, souverain et industriel pour le Sénégal et toute la sous-région ouest-africaine.
