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Discours de Kamal Moula, représentant des hommes d’affaires algériens, lors de la session plénière de la 113e Conférence internationale du travail

« Tout d’abord, je tiens à exprimer ma grande appréciation pour la profondeur de l’analyse et la clarté de la vision contenues dans le rapport du Directeur général.

Je saisis également cette occasion pour saluer les 386 délégués qui ont soutenu la décision de modifier le statut de la Palestine au sein de l’Organisation internationale du travail.

Nous espérons que cette décision historique ouvrira la voie à d’autres avancées en vue de faire justice aux travailleurs et aux entrepreneurs palestiniens.

Aujourd’hui, il existe tout un ensemble d’outils et de mécanismes internationaux et régionaux censés garantir l’universalité des droits : droits de l’Homme, droit au travail, droit au développement, droit à un niveau de vie décent, droit à l’eau, droit à la vie…

Cependant, les profondes transformations que connaît le monde, notamment le génocide en cours sur la terre de Palestine, ont révélé une dure réalité :

le seul droit qui prévaut est celui du plus fort.

C’est pourquoi le contrat social établi par les fondateurs de toutes les organisations internationales, y compris l’OIT, mérite aujourd’hui une révision profonde, à la lumière de ce que vivent les peuples – y compris les travailleurs et les entrepreneurs – partout dans le monde.

En tant qu’hommes d’affaires, nous restons ouverts à la logique de l’investissement et du travail, qui sont les moteurs essentiels du développement :

Sans investissement, pas d’emplois, pas de répartition équitable des richesses, pas de pouvoir d’achat, pas d’échelle sociale.

Nous, les entrepreneurs, assumons les risques financiers, nous investissons dans la création et le développement des entreprises, et nous offrons des postes d’emploi. Mais nous n’oublions pas que le travailleur – femme ou homme – est un véritable partenaire dans la création de cette richesse.

En Algérie, nous œuvrons ensemble – entrepreneurs et travailleurs – pour un développement économique solide, une véritable souveraineté nationale et une société juste et sécurisée.

Par conséquent, le contrat social auquel nous aspirons doit tenir compte de la diversité des situations des entreprises et de leurs besoins, tout en répondant aux attentes des travailleurs :

liberté de choix, liberté de mobilité, possibilités de progression, liberté d’expression, droit d’être entendus et équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

En un mot : nous voulons un nouveau contrat social, porteur de nouvelles libertés et de nouvelles responsabilités.

Nous devons sortir de la logique de conflit permanent entre employeurs et travailleurs et aller vers une logique de coopération, pour relever ensemble les grands défis actuels.

Enfin, ce nouveau contrat social devra aussi poser les bases d’une nouvelle réflexion sur la coopération Nord-Sud, en faveur d’une justice et d’une équité sociale accrues.

Les normes ne doivent pas être utilisées comme un faux prétexte à une universalité factice qui cache, en réalité, la domination de la finance au détriment des peuples.

En conclusion, je réitère l’engagement des hommes d’affaires algériens à travailler avec l’Organisation internationale du travail pour contribuer efficacement à l’élaboration d’un nouveau contrat social – plus juste, plus équilibré, et plus proche des aspirations des peuples.

Merci à vous. »

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