Libye : la tribu des Kadadfa plaide pour une sortie de crise alignée sur la vision algérienne
la rédaction
À la suite des violents affrontements à l’arme lourde survenus récemment à Tripoli, le Conseil social de la tribu des Kadhadhas – à laquelle appartenait l’ex-dirigeant Mouammar Kadhafi – a dénoncé, dans un communiqué, l’inaction des autorités officielles et la domination des milices armées illégales, déplorant une situation de “non-État” en Libye.
Face à l’impasse politique et sécuritaire, les chefs de la tribu ont entamé des consultations avec diverses figures sociales afin d’explorer des pistes de sortie de crise. Leur proposition repose sur plusieurs principes fondamentaux, qui recoupent largement la position de l’Algérie, notamment la nécessité d’un processus politique libyen inclusif, fondé sur des élections libres et transparentes ainsi que sur le monopole de la force par les institutions étatiques.
La tribu appelle également au démantèlement de toutes les milices armées, sans distinction régionale, rejoignant ainsi les appels algériens de 2021 à un désarmement progressif et coordonné sous l’égide de l’ONU.
Toutefois, ce processus reste bloqué par des acteurs qui exploitent le régionalisme pour maintenir le statu quo et saboter l’unification du pays. Dans ce contexte, la tribu soutient que seules des forces professionnelles et légitimes doivent gérer les affaires militaires et sécuritaires.
L’Algérie, de son côté, continue de défendre une solution “libyo-libyenne”, prônant l’unification des institutions, le retrait des mercenaires étrangers et l’organisation d’élections nationales, conformément aux engagements pris lors des Conférences de Berlin et des rencontres régionales tenues à Alger depuis 2020.
