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La BNA double son capital social et confirme la dynamique de renforcement du secteur bancaire national

Par : Amani H.

Après la Banque de développement local (BDL), qui avait procédé en février dernier à une augmentation de capital de 30 % par appel public à l’épargne, c’est au tour de la Banque nationale d’Algérie (BNA) d’opérer une importante réévaluation de son capital social. Dans un communiqué publié hier sur son site officiel, la BNA a annoncé avoir doublé son capital, le faisant passer de 150 à 300 milliards de dinars, par incorporation de ses fonds propres.

Cette opération stratégique s’inscrit dans le cadre du plan de développement à moyen et long terme de la banque publique. Elle poursuit un double objectif : consolider la solidité financière de l’institution et améliorer sa capacité d’accompagnement des projets structurants de l’économie nationale, ainsi que des besoins en financement des entreprises, publiques comme privées.

Dans un contexte marqué par une relance vigoureuse de l’investissement national depuis trois ans, les établissements bancaires algériens sont appelés à jouer un rôle de plus en plus central. Cette dynamique de renforcement des fonds propres et d’élargissement de la capacité de financement vise à répondre aux ambitions économiques du pays, notamment à travers la concrétisation de projets d’envergure et le soutien accru au secteur privé.

La mise en place prochaine du guichet unique de l’investissement, attendue d’ici la fin du mois prochain, renforcera cette mission. Les banques, aux côtés d’autres institutions publiques, y tiendront un rôle de premier plan afin de faciliter l’accès au crédit pour les porteurs de projets.

Bien que le système bancaire algérien bénéficie déjà d’un niveau satisfaisant de solvabilité, de capitalisation et de liquidités, il poursuit son renforcement pour accompagner l’évolution rapide des besoins de financement induits par la nouvelle dynamique d’investissement. Le redressement du secteur bancaire, amorcé après la période de frilosité consécutive aux secousses du Hirak et aux enquêtes anti-corruption, se traduit désormais par une plus grande flexibilité dans l’octroi de crédits.

Selon le dernier rapport annuel de la Banque d’Algérie, l’ensemble du concours bancaire au financement de l’économie nationale a enregistré une croissance de 5,8 % en 2023, après une hausse de 3,2 % en 2022. Un rythme encourageant mais encore perfectible, alors que les enjeux actuels exigent également une mobilisation renforcée de l’épargne nationale, un recours accru au marché boursier et une implication plus active du secteur privé dans la capitalisation bancaire.

Ce nouvel élan confirme la volonté des institutions financières publiques de s’inscrire pleinement dans la stratégie nationale de diversification économique et de modernisation du système financier.

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