Algérie – Tunisie : Vers un avenir durable fondé sur la croissance verte et l’emploi des jeunes
À l’heure où le développement durable s’impose comme une priorité mondiale, les pays du Maghreb, et plus particulièrement l’Algérie, se distinguent par des avancées notables, notamment en matière de sécurité alimentaire et d’intégration des jeunes dans le marché du travail.
Dans une analyse publiée dans la revue El Bachaire El Iqtissadia, Jinane Mortad, universitaire à Oran, souligne que l’Algérie affiche des résultats encourageants en matière de lutte contre la faim. Elle met en avant la faible proportion de la population touchée par la famine ainsi que le bon positionnement du pays sur l’indice mondial de la faim. Ces progrès la placent en bonne voie pour atteindre l’objectif « Faim Zéro » d’ici 2030, fixé par l’Agenda 2030 des Nations Unies.
Sur le plan de l’emploi des jeunes, enjeu démographique central pour les pays de la région, l’Algérie enregistre également une performance significative. En 2024, le pays a enregistré le taux de chômage le plus bas chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans, une avancée saluée dans le contexte des défis socio-économiques qui touchent cette tranche d’âge.
Pour préparer l’avenir, Jinane Mortad appelle à un renforcement de la coopération régionale entre l’Algérie et la Tunisie, deux acteurs clés du Maghreb. Selon elle, les deux pays doivent adopter une approche systémique et intégrée du développement durable, combinant les dimensions économiques, sociales, environnementales, mais aussi institutionnelles, culturelles et idéologiques, à l’horizon 2050.
L’universitaire insiste également sur la nécessité de promouvoir des secteurs porteurs de croissance tels que l’agriculture, le tourisme, les énergies renouvelables et les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Elle plaide en faveur d’une dynamique basée sur les partenariats public-privé, tant pour le financement que pour la stimulation de l’entrepreneuriat des jeunes, véritable levier de transformation économique.
L’Algérie et la Tunisie, en unissant leurs efforts et en misant sur l’innovation et l’inclusion, pourraient ainsi poser les fondements d’un développement durable au service des générations futures.
