Le Burkina Faso secoué par une nouvelle tentative de coup d’État
la rédaction
Le Burkina Faso secoué par une nouvelle tentative de coup d’État
Au cours des dernières 24 heures, le Burkina Faso a été le théâtre d’une nouvelle tentative de coup d’État, ravivant les souvenirs des précédentes manœuvres pour renverser le régime militaire en place, lui-même issu d’un coup d’État survenu en 2022.
Selon les autorités militaires, plusieurs arrestations ont été effectuées parmi des officiers accusés de vouloir renverser le gouvernement par la force. Ces événements soulignent une instabilité chronique au sein du pouvoir central dans ce pays sahélien.
Des sources médiatiques indiquent que cette tentative serait menée par des officiers supérieurs de l’armée vivant à l’étranger. Parmi les personnes arrêtées figure le colonel Frédéric Ouédraogo, ancien chef de la justice militaire, qui enquêtait sur une précédente tentative de coup d’État en 2023. Le capitaine Elisée Tassembedo, commandant de la région militaire Nord, a également été interpellé alors qu’il se trouvait à Ouagadougou pour une réunion sécuritaire.
En réaction, le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a procédé à une série de remaniements au sein des forces armées, remplaçant les responsables soupçonnés d’implication. Malgré ces mesures, le climat reste tendu dans l’armée, des informations évoquant une autre tentative en cours, soutenue par des partisans des officiers récemment limogés.
Depuis son arrivée au pouvoir, Ibrahim Traoré a survécu à plusieurs tentatives de putsch : une en 2022, trois en 2024, et la plus récente la semaine dernière, dont les détails restent flous. Il a également écarté plusieurs hauts gradés, consolidant ainsi son pouvoir.
Enfin, il convient de rappeler que le Burkina Faso fait partie de l’Alliance des États du Sahel, qui a récemment connu des tensions diplomatiques avec l’Algérie, notamment après l’incident du 31 mars dernier, lorsque l’Algérie a abattu un drone malien ayant violé son espace aérien. En réaction, Ouagadougou a rappelé son ambassadeur, tandis qu’Alger a suspendu la nomination de son nouveau représentant.