L’intelligence artificielle au service du patrimoine culturel algérien
L’intelligence artificielle (IA) s’impose désormais comme un levier incontournable pour la préservation et la valorisation du patrimoine culturel en Algérie. C’est ce qu’a affirmé, samedi, le ministre de la Culture et des Arts, Abdelhafid Ihaddadene, à l’ouverture du séminaire international consacré au thème : « Le patrimoine culturel entre préservation et innovation », organisé au pôle technologique de Sidi Abdallah.
Dans son allocution, le ministre a souligné l’importance de cet événement, organisé dans le cadre du « Mois du patrimoine », célébré chaque année pour raviver la mémoire collective et réaffirmer l’engagement de l’État en faveur de la conservation du patrimoine national, tant matériel qu’immatériel.
Un plan national de numérisation ambitieux
Abdelhafid Ihaddadene a annoncé l’intégration de 12 projets dans le cadre d’un vaste plan national de numérisation, visant à démocratiser l’accès à la culture et à élargir sa portée à toutes les franges de la société. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de modernisation des outils de préservation du patrimoine à l’ère du numérique.
Le ministre a mis en avant les efforts du ministère pour encourager la recherche scientifique en matière d’intelligence artificielle, tout en stimulant la création de startups en partenariat avec les universités et la société civile. L’objectif étant de favoriser l’émergence de solutions technologiques adaptées aux besoins du secteur culturel.
Une cartographie archéologique numérique
Parmi les réalisations marquantes, le ministre a évoqué la mise en place d’une cartographie archéologique numérique nationale, conçue en 2025 par le Centre national de recherche en archéologie. Cette plateforme interactive regroupe les résultats des recherches et les inventaires des biens culturels immobiliers, centralisés dans un système d’information géographique destiné à faciliter l’accès aux données et à accélérer la prise de décision.
Ce projet s’inscrit dans une vision stratégique qui vise également à constituer une banque de données nationale sur le patrimoine immatériel, à travers des opérations de documentation, d’enregistrement et d’archivage menées en coordination avec les établissements culturels sous tutelle.
Vers une approche économique du patrimoine
Le ministère entend par ailleurs adopter une approche économique du patrimoine, afin de le transformer en véritable moteur de développement. Pour ce faire, une stratégie basée sur l’intégration de l’IA dans la recherche, la formation, la protection de la propriété intellectuelle et les droits d’auteur est en cours de mise en œuvre.
Dans le cadre du Mois du patrimoine 2025, pas moins de 1.600 activités sont programmées à l’échelle nationale, dont 400 conférences et rencontres scientifiques autour des enjeux de la préservation du patrimoine à l’ère des nouvelles technologies.
