L’Algérie retrouve une place centrale au sein de l’Union africaine
Par : Youcef . Hannani
L’Algérie marque son grand retour sur la scène continentale avec une percée diplomatique significative au sein de l’Union africaine. À l’occasion du 38ᵉ Sommet de l’UA, Alger a décroché deux positions de premier plan : la vice-présidence de la Commission africaine, confiée à Selma Malika Haddadi, et un siège au Conseil de paix et de sécurité. Ces avancées traduisent une volonté affirmée de redevenir un acteur influent, porteur d’une vision panafricaine fondée sur la souveraineté, la coopération et le respect mutuel.
Ce retour stratégique s’inscrit dans une dynamique diplomatique cohérente, construite sur des années d’engagement et renforcée par la présence active du président Tebboune dans les grandes rencontres africaines. À travers des initiatives concrètes comme la médiation, la lutte antiterroriste et les projets économiques structurants (gazoduc transsaharien, fibre optique, liaisons aériennes), Alger entend consolider sa stature régionale tout en participant activement à l’intégration africaine.
Sur le plan multilatéral, l’Algérie plaide aussi pour une réforme en profondeur de la gouvernance mondiale, revendiquant notamment deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU, et un rôle accru pour l’UA au G20.
Enfin, cette nouvelle posture algérienne repose sur une politique de solidarité concrète : formation d’officiers africains, bourses universitaires, et infrastructures sociales au Sahel. Le mot d’ordre est clair : pour l’Algérie, l’émergence du continent africain est indissociable de son propre développement
