Nat 5Actualités 

Tensions diplomatiques : l’Algérie réagit au rappel de l’ambassadeur français et à l’expulsion de diplomates

Par : Adel . K

L’Algérie a réagi ce mercredi, par la voix du Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la communauté nationale à l’étranger, Soufiane Chaieb, à la décision de Paris de rappeler son ambassadeur à Alger pour consultations et d’expulser douze agents diplomatiques et consulaires algériens.

Dans une déclaration à la Radio nationale, Chaieb a affirmé que l’Algérie avait pris acte de cette décision, tout en déplorant son caractère unilatéral. Il a précisé que les autorités algériennes ne disposent pas encore de l’ensemble des détails concernant les personnes visées par cette mesure.

Le responsable a rappelé que l’expulsion récente de douze agents français relevant du ministère de l’Intérieur s’inscrivait dans une réponse « justifiée », face à une crise inédite déclenchée par le comportement du ministre français Bruno Retailleau. Ce dernier est accusé par Alger d’avoir relancé une affaire ancienne et sensible – un prétendu enlèvement – dans le but de nuire aux relations bilatérales et à la dynamique positive amorcée entre les deux pays.

« L’affaire a été montée de toutes pièces », a affirmé Chaieb, qui évoque une « conspiration » orchestrée par le ministre français, allant jusqu’à la spectaculaire arrestation d’un agent consulaire algérien sur la voie publique à Paris. Une procédure, souligne-t-il, qui viole de manière flagrante les conventions diplomatiques, notamment en ce qui concerne les privilèges et l’immunité des agents consulaires.

Actuellement en détention provisoire, cet agent algérien est, selon Alger, retenu sur la base de « motifs fallacieux ». Pour Chaieb, cette campagne judiciaire illustre une volonté manifeste d’alimenter la crise, avec des conséquences directes sur les relations franco-algériennes.

Interrogé sur l’éventuelle influence de l’extrême droite française sur la décision de l’Élysée, le responsable algérien n’a pas exclu cette hypothèse, soulignant le climat de surenchère politique à Paris.

Face à cette escalade, l’Algérie affirme son droit de réagir « avec fermeté » et de prendre de nouvelles mesures, conformément au principe de réciprocité. La tension entre Alger et Paris semble ainsi atteindre un nouveau pic, ramenant les relations bilatérales à un niveau de crispation inédit.

Articles relatifs

Leave a Comment