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Intérêt croissant pour les gisements gaziers et pétroliers en Algérie dans le cadre du « Bid Round 2024 »

Durant les deux derniers mois, plusieurs grandes compagnies énergétiques internationales ont obtenu les attestations de préqualification d’Alnaft pour participer au « Bid Round 2024 » en Algérie. Parmi ces entreprises figurent le brésilien Petrobas, le néerlandais Mazarine Energy, les groupes chinois ZPEC et UEG, la société saoudienne Midad Energy, ainsi que les omanais Ara Petroleum et Petrogas. Ce processus de préqualification marque une étape importante dans la course pour l’exploitation des nouveaux gisements gaziers et pétroliers du pays, qui visent à récupérer une réserve de plus de 400 milliards de m3 de gaz naturel, soit environ 20 milliards de m3 par an.

L’intérêt international pour ces projets reflète les résultats des réformes introduites par la loi algérienne sur les hydrocarbures de 2019, qui a permis de rendre le marché énergétique du pays plus attractif et compétitif. Ces réformes ont donné davantage de flexibilité aux entreprises étrangères, leur offrant ainsi la possibilité de participer à l’appel d’offres de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft). En conséquence, plusieurs acteurs de poids comme Petrobas, Ara Petroleum et Mazarine Energy ont choisi cette voie pour entrer sur le marché algérien.

Une concurrence accrue pour l’exploitation des ressources gazières et pétrolières

Cette dynamique témoigne d’une compétition de plus en plus serrée parmi les grands groupes énergétiques mondiaux, qui se battent pour décrocher des contrats d’exploitation dans un secteur stratégique pour l’Algérie. D’autres entreprises, telles que les groupes énergétiques américains, l’italien Eni, TotalEnergies, Sinopec et le suédois Thelys Oil AB, ont opté pour des négociations directes avec Sonatrach pour développer de nouveaux partenariats sous la forme de partages de production.

Sonatrach, le géant énergétique algérien, joue un rôle central dans cette dynamique. Sa stratégie de développement de la production gazière et pétrolière se confirme d’année en année. En plus des projets menés directement par le groupe, plusieurs sites ont été identifiés pour des projets de partenariat, tant dans le cadre du « Bid Round 2024 » que du « Bid Round 2025 », prévu pour octobre prochain. L’Algérie, en visant à mettre en valeur plus de 11 nouveaux sites jusqu’en 2029, montre sa détermination à renforcer son rôle d’acteur majeur sur la scène énergétique mondiale.

Une politique énergétique tournée vers l’avenir

La politique énergétique du pays se concentre de plus en plus sur le développement de la filière gazière, en réponse à la demande croissante sur le marché local, mais aussi pour assurer une position de leader de Sonatrach à l’international. L’Algérie est consciente de la place stratégique du gaz naturel dans la transition énergétique mondiale et œuvre à maximiser ses ressources et à renouveler ses capacités de production. Cette orientation stratégique s’aligne avec les besoins croissants du marché global et les efforts pour faire face aux défis de la transition énergétique.

Les réformes et les efforts d’Alnaft et de Sonatrach visent à renforcer la compétitivité du pays dans le secteur de l’énergie et à attirer davantage d’investissements étrangers pour assurer une exploitation optimale des gisements gaziers et pétroliers. Ce dynamisme augure bien pour l’avenir énergétique de l’Algérie, qui se positionne de plus en plus comme un acteur clé sur la scène mondiale des hydrocarbures.

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