Louiza Hanoune dénonce l’inaction de l’Union européenne face à Gaza et appelle au retrait de l’Algérie de l’accord d’association avec l’UE
Par : Amani H.
La Secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louiza Hanoune, a rencontré l’ambassadeur de l’Union européenne, Diego Millado Pascua, à sa demande pour exprimer sa désapprobation concernant l’inaction de l’UE face à la situation dramatique à Gaza. Elle a dénoncé ce qu’elle considère comme un « massacre » non condamné, soulignant l’absence de réaction significative de l’Union européenne face à ce qu’elle décrit comme une « situation génocidaire » qui perdure depuis plus de 15 mois.
Lors de cet entretien, Hanoune a critiqué le manque d’actions concrètes de la part des pays européens, telles que la rupture des relations économiques et militaires avec Israël, et a déploré le silence européen face aux multiples violations du cessez-le-feu à Gaza, au Liban et après l’annexion de territoires syriens par Israël.
Concernant la guerre en Ukraine, Louiza Hanoune a réaffirmé la position de son parti en faveur de la paix, appelant à la cessation des hostilités pour préserver les peuples des deux nations et éviter davantage de souffrances pour les peuples européens. Elle a dénoncé la mobilisation de fonds européens, estimant que les 850 milliards d’euros alloués à la Défense contribuaient à prolonger la guerre, rappelant les avertissements de Donald Trump sur l’escalade des conflits.
Enfin, Louiza Hanoune a exprimé la position du PT sur l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE. Elle a appelé au retrait du pays de cet accord, qu’elle juge défavorable aux exportations algériennes, surtout hors hydrocarbures, notant qu’il existe des obstacles non tarifaires qui rendent cet accord particulièrement déséquilibré. Hanoune a également pointé les effets négatifs de cet accord sur l’industrie, l’agriculture et les services en Algérie, ce qui aurait conduit à la perte de centaines de milliers d’emplois. Elle a rappelé les conditions difficiles dans lesquelles cet accord a été conclu, à une époque marquée par la pression de la dette extérieure et le plan d’ajustement imposé par le FMI, sans concertation ni soutien populaire.
