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Violence en Syrie : Plus de 1 000 morts après des affrontements liés à l’ancien régime d’Assad

Dimanche 9 mars, Ahmed al-Charaa, dirigeant intérimaire de la Syrie et ancien membre du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a appelé à l’unité nationale et à la paix civile après une escalade de violence majeure dans le pays. Un affrontement meurtrier, déclenché par une embuscade tendue à une patrouille de sécurité syrienne par des hommes armés fidèles à l’ancien président Bashar Assad, a fait plus de 1 000 victimes en seulement quatre jours.

L’attaque, qui a eu lieu près de la ville portuaire de Lattaquié, a ravivé les cicatrices de la guerre civile qui déchire la Syrie depuis 13 ans. Cet incident a également déclenché les pires violences que le pays ait connues depuis décembre dernier, lorsque les insurgés menés par HTS ont renversé Assad dans plusieurs régions. La contre-offensive dans la région côtière, majoritairement alaouite, a plongé plusieurs villes et villages dans le chaos, avec de nombreux meurtres de vengeance perpétrés par des militants sunnites visant la secte alaouite, qu’ils soient impliqués ou non dans l’insurrection.

Les hommes armés pro-Assad ont pris le contrôle de la ville natale de l’ex-président, Qardaha, après avoir submergé les forces de sécurité. Damas a rapidement envoyé des renforts pour tenter de reprendre la situation en main. Le porte-parole du ministère de la Défense, le colonel Hassan Abdel-Ghani, a annoncé dimanche que les forces de sécurité avaient récupéré la région et qu’elles poursuivraient leur offensive contre les insurgés.

La majorité des victimes semblent être des membres de la communauté alaouite, vivant principalement dans les provinces côtières de Lattaquié et Tartous. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 745 civils, en grande partie tués par des fusillades, ont perdu la vie. De plus, 125 membres des forces de sécurité gouvernementales et 148 militants affiliés à Assad ont également été tués.

Le gouvernement intérimaire syrien, désormais dirigé par des islamistes sunnites, a promis de mettre en place un système politique inclusif. Cependant, de nombreux sceptiques doutent de la mise en œuvre effective d’élections équitables, compte tenu de la situation complexe du pays.

Dans un discours prononcé ce week-end, Ahmed al-Charaa a appelé à la responsabilité des auteurs de violences, y compris ceux qui maltraitent des civils ou des prisonniers. Il a accusé l’ancien gouvernement et certaines puissances étrangères de nourrir cette flambée de violence, tout en annonçant la formation d’un comité d’enquête composé principalement de juges.

Les États-Unis ont également réagi par la voix du secrétaire d’État Marco Rubio, qui a exigé des responsables de ces massacres qu’ils soient tenus pour responsables. Rubio a également souligné le soutien des États-Unis aux minorités religieuses et ethniques de Syrie, notamment les communautés chrétienne, druze, alaouite et kurde, appelant à leur protection face à la violence persistante.

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