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Les premiers résultats positifs du travail en continu dans les ports algériens

Par : Amani H.

Depuis l’adoption par le Conseil des ministres, le 9 février 2025, du système de travail en continu (24 heures sur 24 et 7 jours sur 7) dans six ports commerciaux nationaux, les premières améliorations sont déjà visibles. Cette mesure, impulsée par le président de la République, vise à optimiser l’efficacité des infrastructures portuaires, réduire les délais d’attente des navires et limiter les coûts liés à la congestion.

Trois semaines après sa mise en œuvre, les résultats sont probants dans plusieurs ports, notamment à Annaba, Djen Djen et Mostaganem. Le système, qui introduit un quatrième quart de travail obligatoire, remplace un précédent dispositif dépendant des ressources humaines et matérielles disponibles. Cette réforme concerne les ports de Djen Djen (Jijel), Alger, Béjaïa, Annaba, Oran et Mostaganem, qui jouent tous un rôle stratégique dans l’économie nationale.

Des résultats notables à Annaba

Le port d’Annaba, l’un des premiers à adopter ce régime, présente des résultats remarquables. Ali Boularès, Directeur général du port, a indiqué que le temps d’accostage des navires et le traitement des marchandises ont été considérablement réduits. « Le temps d’attente en rade est passé de six semaines à deux semaines pour certains navires, tandis que les cargaisons sont désormais traitées en deux jours contre deux semaines auparavant », a-t-il précisé à l’APS.

Cette amélioration est le fruit d’un renforcement des équipes, avec l’embauche de 100 travailleurs spécialisés dans les métiers portuaires, ainsi que d’investissements dans des équipements modernes tels que des scanners et des grues de grande taille pour le chargement et déchargement des marchandises. De plus, des travaux de réhabilitation et d’entretien ont été lancés, incluant le nettoyage, la construction de routes et la rénovation de l’éclairage. Plus de 6 hectares d’espaces inutilisés ont été réaffectés pour renforcer la capacité opérationnelle du port.

Modernisation des infrastructures

Le port d’Annaba a également lancé un programme d’équipement spécial, incluant l’acquisition de deux scanners supplémentaires et d’autres équipements d’ici le premier semestre 2025. Ce programme vise à moderniser les infrastructures et à améliorer les conditions d’exploitation.

De son côté, le port de Djen Djen (Jijel) a également adopté avec succès le régime de travail en continu. Messaoud Kidri, PDG par intérim de l’entreprise portuaire, a indiqué que des ressources humaines et matérielles supplémentaires ont été mobilisées pour garantir le bon fonctionnement continu du port. Vingt nouveaux travailleurs ont été recrutés et dix caristes supplémentaires seront prochainement embauchés. Ce système permettra de réduire la durée de séjour des navires, limitant ainsi les coûts liés aux surestaries et au transport maritime.

Une dynamique de modernisation à Mostaganem

Le port de Mostaganem, récemment équipé de nouveaux scanners et d’autres équipements modernes, s’est pleinement engagé dans la transition vers le travail en continu. Le volume annuel de marchandises traitées dans ce port avoisine déjà un million de tonnes, avec une nette augmentation des exportations hors-hydrocarbures, notamment des produits sidérurgiques, du clinker et des produits agricoles. Les investissements réalisés devraient permettre une expansion continue de l’activité portuaire.

Un engagement à Alger

Le port d’Alger, quant à lui, a récemment accueilli une visite du ministre des Transports, Saïd Sayoud, qui a inspecté les travaux de soutien et de réhabilitation des quais et du parc à conteneurs, récemment agrandi. À cette occasion, le ministre a souligné l’importance de l’action collective entre tous les acteurs et de l’intensification des efforts pour maintenir le régime de travail continu.

Conclusion

Les premiers résultats du régime de travail en continu dans les ports algériens sont prometteurs. Cette réforme, bien qu’encore récente, semble déjà efficace pour réduire les délais et les coûts, tout en améliorant la fluidité des échanges commerciaux. Grâce à des infrastructures portuaires modernisées et mieux équipées, l’Algérie renforce sa compétitivité sur le marché international et ouvre de nouvelles perspectives pour ses exportations, notamment hors-hydrocarbures.

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