Sonarem annonce la création d’écoles et d’instituts pour former les talents de l’industrie minière algérienne
Par : Amani H.
Sonarem, l’entreprise nationale des industries minières, prépare une nouvelle étape pour renforcer les ressources humaines dans le secteur minier algérien. Selon son directeur général, M’hidi Djebbar, deux projets phares verront le jour dans les mois à venir. Le premier consiste en la création d’une école dédiée aux métiers de l’industrie minière, prévue pour être installée à Aïn Taya, avec une capacité d’accueil de 300 apprenants. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’effort national pour former des travailleurs qualifiés et répondre à la demande croissante de main-d’œuvre dans le secteur des mines.
En parallèle, Sonarem Ettakwine lancera un institut spécialisé dans la formation aux explosifs utilisés dans les industries extractives et à la maintenance des engins. Ce centre sera implanté à Tlemcen, visant à combler les besoins en formation technique avancée dans ces domaines spécifiques.
Ces projets viennent compléter les neuf autres centres et unités de formation déjà existants dans des régions stratégiques telles que Tamanrasset, Tébessa, Miliana, et Amizour. Ces centres ont formé, en 2024, environ 2 300 apprenants dans des spécialités liées à la maintenance et à la réparation des engins, ainsi qu’à l’adaptation aux spécificités des postes de travail dans le secteur minier.
L’initiative de Sonarem Ettakwine ne s’arrête pas là. Elle inclut également des programmes de formation ciblés pour répondre aux besoins des projets miniers en développement. Par exemple, des formations ont été organisées pour les travailleurs devant rejoindre le projet d’exploitation du gisement de zinc et de plomb de Tala Hamza à Amizour, et 11 jeunes ont reçu une formation spécifique pour intégrer l’exploitation du projet minier à Tamanrasset.
Dans le même esprit, la société prévoit la création d’une unité de recherche qui dressera un répertoire d’experts capables de fournir des missions de conseil et d’expertise dans le domaine minier.
Ces efforts font partie d’un plan plus large visant à dynamiser le secteur minier, un secteur crucial pour l’économie de l’Algérie, qui cherche à réduire sa dépendance aux hydrocarbures et à diversifier ses sources de revenus. Par exemple, la mine de fer de Gara Djebilet, dans la région de Tindouf, et le gisement de phosphate de Bled El Hadba à Tébessa, sont des projets majeurs qui devraient transformer le secteur.
Dans ce cadre, un projet de loi régissant les activités minières a été approuvé en février 2025 pour dynamiser davantage ce secteur. Le texte vise à garantir la transparence et un environnement propice à l’investissement tout en respectant les normes écologiques, un aspect mis en avant par le président Abdelmadjid Tebboune et le ministre des Mines Mohamed Arkab.
Ainsi, le développement du secteur minier algérien repose non seulement sur des projets d’infrastructure ambitieux, mais aussi sur la formation d’une main-d’œuvre hautement qualifiée, à laquelle Sonarem Ettakwine contribue activement.
