Les États-Unis réclament un délai supplémentaire pour les pourparlers sur un cessez-le-feu permanent à Gaza
Par : Amani H.
Les négociations pour un cessez-le-feu permanent au Proche-Orient continuent de se heurter à des obstacles majeurs. Israël a approuvé, ce dimanche, une proposition américaine visant à prolonger la trêve actuelle à Gaza jusqu’à mi-avril. Cette décision survient en l’absence d’accord avec le Hamas sur l’entame de la deuxième phase du cessez-le-feu, prévue pour mettre fin à la guerre.
Le plan, présenté par Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président américain, prévoit un cessez-le-feu temporaire durant les périodes du ramadan et de Pessah, la pâque juive. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé la décision dans un communiqué publié dans la nuit, soulignant que la proposition de Witkoff avait été adoptée après la constatation que les positions des deux parties étaient trop éloignées pour débuter immédiatement la seconde phase du cessez-le-feu.
Les négociations sur la libération des otages sont également au cœur des discussions. Selon le plan, Israël recevrait une première partie des otages – morts et vivants – au début de la trêve prolongée, tandis que le reste serait libéré à la fin des négociations, si un accord sur un cessez-le-feu permanent est trouvé.
Le Hamas, de son côté, continue de demander la mise en œuvre immédiate de la deuxième phase, qui devait initialement débuter ce dimanche. L’organisation insiste pour entamer cette étape, comprenant la libération de tous ses otages et de centaines de prisonniers palestiniens. Israël, de son côté, refuse cette option, préférant un prolongement de la phase actuelle avec des libérations d’otages et de prisonniers par étapes.
Les négociations menées par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte depuis des mois ont permis de parvenir à une trêve fragile entrée en vigueur le 19 janvier. Le Hamas s’oppose à la modification du calendrier de la deuxième phase et exige sa mise en œuvre immédiate.
Alors que les discussions se poursuivent, la communauté internationale se montre préoccupée par la fragilité de la trêve et les enjeux humanitaires en jeu. Les États-Unis ont également annoncé une aide militaire d’environ 4 milliards de dollars à Israël, un soutien qui pourrait peser dans la suite des négociations.
Les observateurs attendent désormais de voir si la pression internationale permettra de rapprocher les positions de l’État hébreu et du Hamas, ou si les divergences continueront d’empêcher l’instauration d’une paix durable dans la région.
