Congo : Une mystérieuse maladie tue rapidement après la consommation de chauve-souris
Par : Amani H.
La découverte d’une nouvelle maladie après la mort de trois enfants qui avaient consommé une chauve-souris a choqué le nord-ouest du Congo. Depuis la fin du mois de janvier, une cinquantaine de personnes ont succombé à cette infection particulièrement violente. La maladie, qui se propage rapidement, est apparue pour la première fois dans le village de Boloko, où les trois enfants ont mangé une chauve-souris avant de décéder dans un délai de seulement 48 heures après l’apparition des premiers symptômes.
Les victimes présentent des signes de « fièvre hémorragique » — fièvre, vomissements et hémorragies internes — des symptômes qui rappellent ceux d’épidémies passées, comme Ebola. Toutefois, après avoir analysé plusieurs échantillons, les chercheurs ont écarté les hypothèses d’Ebola, de dengue, de virus de Marburg et de fièvre jaune, les tests initiaux n’ayant pas révélé la présence de ces virus connus. Ce phénomène a d’autant plus inquiété les autorités médicales, notamment Serge Ngalebato, directeur médical de l’hôpital de Bikoro, qui a souligné la rapidité de la progression de la maladie, tuant les victimes dans un délai inquiétant de seulement 48 heures.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a immédiatement pris des mesures et intensifié les recherches, en s’attachant à comprendre l’origine et le mode de transmission du virus. En effet, ce type d’épidémie, potentiellement d’origine zoonotique, fait écho aux préoccupations croissantes liées à la transmission de maladies des animaux aux humains, surtout dans des régions où la consommation de viande sauvage, incluant les chauves-souris, est courante. L’OMS a d’ailleurs noté une augmentation de plus de 60 % des épidémies d’origine animale en Afrique au cours de la dernière décennie, ce qui exacerbe les craintes face à la propagation de nouvelles maladies infectieuses.
L’épidémie en République Démocratique du Congo, qui a débuté le 21 janvier, a déjà causé 53 décès parmi les 419 cas enregistrés à ce jour. La situation reste préoccupante, et les autorités sanitaires sont en alerte maximale pour tenter de contrôler l’épidémie, bien que l’agent pathogène responsable demeure encore indéterminé. Le cas soulève également des questions sur la gestion de la faune sauvage et la nécessité d’une surveillance accrue des risques sanitaires dans les zones endémique.