Gazoduc transsaharien : avancées majeures sur les plans politique et technique
Par : Amani H.
Le projet du gazoduc transsaharien (TSGP) franchit une étape décisive avec une double avancée sur les volets politique et technique. Réunis hier en Algérie, les ministres de l’Énergie et les PDG des compagnies pétrolières des trois pays impliqués – l’Algérie, le Niger et le Nigeria – ont réaffirmé leur engagement à accélérer la concrétisation de ce projet stratégique.
Cette réunion interministérielle a abouti à la signature de plusieurs accords clés, témoignant de la volonté des trois États de renforcer leur coopération pour mener à bien cette infrastructure énergétique d’envergure. Parmi ces accords, le plus marquant concerne la réactualisation de l’étude de faisabilité réalisée en 2006 par le bureau britannique Penspen. Selon le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, cette mise à jour tiendra compte des avancées enregistrées sur le terrain et permettra d’identifier les mécanismes nécessaires pour accélérer la finalisation du projet dans des délais raisonnables et à des coûts compétitifs.
Avec un taux d’avancement estimé à 60% sur les 4 200 km prévus, il reste encore 1 800 km à achever. La mise à jour de l’étude de faisabilité sera donc déterminante pour finaliser ces derniers tronçons. Par ailleurs, les trois pays ont également signé un accord de partage des frais relatifs à cette étude ainsi qu’un accord de confidentialité, renforçant ainsi leur engagement collectif envers ce projet stratégique.
Mohamed Arkab a souligné l’importance du TSGP, qui ne se limite pas à une simple infrastructure énergétique, mais constitue aussi « une passerelle stratégique entre l’Afrique et le reste du monde ». Sa réalisation permettra non seulement de sécuriser les approvisionnements du marché mondial de l’énergie, mais aussi d’intensifier l’intégration régionale entre les pays concernés.