Renforcement des Relations Algéro-Mauritaniennes : Suivi du Projet Tindouf-Zouérate et des Échanges Commerciaux
Par : Amani H.
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé hier une réunion de travail dédiée au suivi du projet stratégique de la route Tindouf-Zouérate et aux échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie. Cette rencontre, placée sous l’égide du chef de l’État, a réuni plusieurs membres du gouvernement, notamment le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Mohamed Boukhari, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, ainsi que le directeur général de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACISD), Abed Halouz.
Cette réunion témoigne de l’importance accordée par les plus hautes autorités de l’État à ce projet d’infrastructure et aux relations commerciales avec la Mauritanie. Ce dernier constitue une porte d’entrée cruciale pour l’Algérie vers les marchés d’Afrique de l’Ouest, une région au potentiel économique considérable. L’engagement de l’Algérie à renforcer ses liens avec ses voisins africains et à positionner le pays comme un acteur central de l’intégration économique du continent a été largement souligné.
Le Projet de la Route Tindouf-Zouérate : Une Infrastructure Stratégique
Le projet de la route Tindouf-Zouérate, longue de 840 km, représente une infrastructure capitale pour l’Algérie et la Mauritanie. Réalisée par une dizaine d’entreprises algériennes sous la supervision d’un bureau d’études algérien, cette route vise à désenclaver les régions traversées, réduire les coûts de transport et faciliter les échanges commerciaux. Elle ouvrira également de nouvelles perspectives économiques pour les opérateurs algériens, notamment pour l’accès aux marchés africains via la Mauritanie.
Le projet, lancé officiellement en février 2024, est divisé en deux phases. La première phase de 320 km devrait être achevée en 30 mois, tandis que la seconde phase, reliant la frontière algérienne à la ville de Zouérate en Mauritanie, prendra 40 mois. À ce jour, les travaux avancent à un rythme soutenu, avec des moyens humains et matériels conséquents mobilisés.
Renforcement des Échanges Commerciaux
La route Tindouf-Zouérate représente bien plus qu’un simple projet d’infrastructure ; elle est aussi un levier stratégique pour dynamiser les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie. Plusieurs mesures ont été mises en place pour faciliter ces échanges, telles que la création de zones de libre-échange aux frontières, l’exonération de taxes pour les marchandises des deux pays et la simplification des procédures douanières. Les autorités algériennes ont encouragé les opérateurs économiques mauritaniens à investir dans les zones franches algériennes et à bénéficier des avantages fiscaux et douaniers offerts.
Des rencontres bilatérales entre les ministres du Commerce des deux pays sont également prévues pour approfondir les échanges commerciaux et faciliter l’accès aux marchés.
Une Coopération Historique et Multisectorielle
Ce projet s’inscrit dans un cadre de coopération historique renforcée entre l’Algérie et la Mauritanie, avec des accords signés dès décembre 2021. Un comité technique multisectoriel a été mis en place pour assurer le suivi et la coordination des travaux, ainsi que pour lever les éventuelles contraintes administratives et techniques.
En parallèle de la construction de la route, plusieurs autres projets communs ont été lancés, dont la construction de postes frontaliers fixes et de stations-service le long du tracé, gérées par la société Naftal. Ces projets amélioreront les conditions de vie des populations locales et dynamiseront l’économie de la région.
Ainsi, le projet de la route Tindouf-Zouérate marque une étape importante dans le renforcement des relations entre l’Algérie et la Mauritanie. Non seulement il contribuera à l’amélioration des conditions économiques et sociales, mais il symbolise aussi l’engagement des deux pays pour une intégration régionale plus forte et un rôle clé dans le développement économique de l’Afrique.
