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Le Conseil des ministres annonce des mesures renforcées pour la protection des femmes et l’extension du congé de maternité

Par : Amani H.

Lors de la réunion du Conseil des ministres présidée hier par Abdelmadjid Tebboune, plusieurs dossiers importants ont été abordés, notamment celui relatif à la situation de la femme en Algérie. Le président de la République a donné son accord pour une extension du congé de maternité, désormais porté à cinq mois au lieu des trois mois et demi actuels, et ce, pour toutes les mères sans distinction. Cette décision fait suite à une annonce antérieure de la ministre de la Solidarité nationale, Soraya Mouloudji, qui avait prévu un congé de 24 semaines en cas de complications liées à la santé de l’enfant. Désormais, cette mesure sera généralisée et concernera toutes les mères salariées, qui bénéficieront également d’une indemnité journalière équivalente à 100% de leur salaire pendant cette période.

Le but de cette mesure est d’assurer une meilleure prise en charge des mères, notamment en permettant un temps plus long de repos et de soins à leurs enfants. Elle s’inscrit dans une série de réformes sociales visant à améliorer la condition des femmes en Algérie.

Renforcement de la lutte contre les violences faites aux femmes

Un autre point crucial évoqué lors du Conseil des ministres a été la question des violences faites aux femmes, un fléau préoccupant dans la société algérienne. Abdelmadjid Tebboune a souligné l’importance de renforcer la protection des femmes et a donné des instructions au ministre de la Justice et à la ministre de la Solidarité nationale pour collaborer avec le Premier ministre en vue de mettre en place « des mécanismes juridiques supplémentaires » pour mieux protéger les femmes contre la violence.

Les statistiques récentes sont alarmantes : en 2024, la DGSN a enregistré une recrudescence du taux de violence estimée à 12,39%, avec 501 femmes victimes de violences chaque mois en Algérie. Parmi ces agressions, les agressions sexuelles ont montré une « augmentation significative », notamment dans l’Est du pays, où l’on note un pic de 18 cas par jour. Le nombre de féminicides a également atteint un niveau préoccupant avec 31 cas recensés au cours de l’année 2024.

Par ailleurs, la Gendarmerie nationale a reçu 76 000 appels via son numéro vert, donnant lieu à 10 000 interventions. Toutefois, ces chiffres restent en deçà de la réalité, car de nombreuses victimes choisissent de ne pas porter plainte, souvent sous la pression familiale ou sociétale. La DGSN rapporte même que 700 femmes se sont rétractées après avoir porté plainte.

Ces mesures s’inscrivent dans un cadre plus large visant à améliorer la condition des femmes, à lutter contre les violences qu’elles subissent et à garantir leur protection au sein de la société.

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