Le ministère de l’Éducation nationale renforce les mesures disciplinaires dans les nouveaux statuts
Par : Amani H.
Dans le cadre des nouveaux statuts des personnels de l’éducation nationale, le ministère a mis en place des mesures strictes pour lutter contre les fléaux qui affectent l’école algérienne ces dernières années. Ces mesures, qui visent à assainir le milieu scolaire, portent sur plusieurs aspects, notamment la violence, les traitements idéologiques, le discours de haine, et les cours particuliers.
Le décret exécutif n°25-54, qui définit le statut particulier des fonctionnaires de l’éducation, qualifie de faute grave de quatrième degré tout acte de violence dans le milieu scolaire, qu’il soit physique, moral ou verbal. Les auteurs de tels actes s’exposent non seulement aux sanctions administratives prévues par le secteur de l’Éducation nationale, mais également à des sanctions pénales, conformément à la législation en vigueur. Les violences verbales, physiques ou encore le harcèlement sont désormais passibles de sanctions disciplinaires sévères.
L’accent est mis sur la violence envers les élèves, qui est explicitement mentionnée comme une faute grave. Il est désormais formellement interdit pour tout personnel éducatif de recourir à la violence ou à des actes de brimades à l’égard des élèves, quelle que soit la forme de ces violences.
Le décret aborde également la question des cours particuliers, un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années. Exercer une activité lucrative privée, telle que dispenser des cours particuliers, est désormais considéré comme une faute grave. Cette mesure s’inscrit dans une volonté de lutter contre les pratiques illégales et d’améliorer la qualité de l’enseignement au sein des établissements scolaires. Le ministère de l’Éducation nationale cherche à endiguer cette dérive, parallèlement à l’enquête lancée par le ministère du Commerce concernant les écoles de langues étrangères qui proposent des cours particuliers.
En outre, des mesures ont été introduites pour lutter contre la fuite des sujets d’examens. La divulgation des sujets d’examen, ou toute perturbation dans le bon déroulement des épreuves, est également considérée comme une faute grave.
Le ministère se montre également vigilant face aux dérives idéologiques, en particulier dans le domaine éducatif. Il est désormais interdit de s’écarter des contenus des programmes officiels ou d’inciter à des idées idéologiques, politiques ou partisanes, ainsi qu’à des discours de haine ou de discrimination.
Ces nouvelles mesures visent à protéger l’école algérienne des dérives qui ont pollué le système éducatif ces dernières années. Elles rappellent la nécessité de maintenir un environnement scolaire sain, respectueux des principes éducatifs et exempt de tout élément susceptible de nuire au bon déroulement de l’enseignement.
