L’Algérie sur la voie de l’industrialisation automobile : Le projet Hyundai se concrétise en 2025
Par : Amani H.
L’année 2025 commence sur une note positive pour le secteur industriel algérien, particulièrement dans l’automobile, avec l’avancement du projet de construction de l’usine Hyundai en Algérie. Après un premier rendez-vous avec les responsables du constructeur chinois Geely, le DG de l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI) a reçu jeudi dernier les représentants du groupe Saud Bahwan Holding LLC, actionnaire principal du projet de l’usine Hyundai en Algérie. Une rencontre qui semble marquer un tournant décisif dans l’un des projets industriels les plus attendus du pays.
Le groupe omanais Saud Bahwan, qui est déjà présent en Algérie depuis 2014 avec un complexe de transformation d’engrais dans la zone industrielle d’Arzew, étend ainsi ses investissements à un secteur stratégique : l’automobile. Ce dernier est partenaire du constructeur coréen Hyundai Motor Company pour la création de l’usine de fabrication de véhicules Hyundai en Algérie. L’investissement total pour ce projet ambitieux est estimé à environ 400 millions de dollars.
Vers une nouvelle ère pour l’industrie automobile en Algérie
Au cours de la rencontre, El Moukhini Bahwane Salmane Saâd Souheil, représentant du groupe Saud Bahwan, a fait une présentation détaillée de l’avancement du projet, notamment la création des entreprises dédiées à la construction de l’usine et à la distribution des véhicules, en collaboration avec un opérateur algérien. Selon certaines sources, les discussions ont également abordé les progrès réalisés dans l’obtention du terrain destiné à accueillir l’usine, une étape cruciale pour le démarrage des travaux.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la politique de diversification de l’industrie algérienne, visant à établir une industrie automobile locale avec un taux d’intégration élevé. Le constructeur coréen Hyundai a d’ores et déjà déposé une demande d’agrément pour l’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs en Algérie, et la décision finale devrait intervenir prochainement.
Des ambitions de production : Trois modèles de tourisme et des véhicules électriques
Le projet Hyundai en Algérie ne se limite pas à la construction de l’usine. Il prévoit également la production locale de plusieurs modèles de véhicules, dont trois modèles de voitures de tourisme et deux types de véhicules utilitaires. De plus, des discussions auraient été entamées concernant la production de véhicules électriques, un secteur en pleine croissance et d’une importance stratégique pour l’avenir de l’industrie automobile en Algérie.
Le ministre de l’Industrie, qui avait rencontré une délégation de Hyundai en juillet dernier, a salué l’importance de ce projet qui s’inscrit parfaitement dans les objectifs du gouvernement algérien de créer une industrie automobile robuste et autonome. La conception du projet prend en compte, dès le départ, la création d’une ligne de construction de carrosseries et d’une ligne de peinture automobile, éléments clés pour garantir une production locale de qualité.
Une industrie automobile en plein essor
Ce projet n’est pas un cas isolé. L’Algérie est en pleine transition vers une industrialisation plus diversifiée, et le secteur automobile en est un exemple parfait. Le pays abrite déjà des unités de montage pour les marques Hyundai et Kia, notamment à Tiaret et à Batna. Le lancement de l’usine Hyundai représente une étape majeure dans l’industrialisation du secteur, visant à réduire la dépendance aux importations tout en créant des milliers d’emplois locaux.
Les discussions récentes avec les responsables du groupe Saud Bahwan ont également souligné l’importance de la formation technique des travailleurs locaux, afin de garantir la montée en compétence de la main-d’œuvre et soutenir l’innovation dans ce secteur. L’intégration de technologies modernes et de processus industriels à la pointe devrait également permettre d’augmenter l’efficience de la production.
Une promesse d’avenir pour l’économie algérienne
Le projet Hyundai n’est qu’une pièce d’un puzzle plus vaste pour la diversification et la modernisation de l’économie algérienne. L’arrivée de ce géant coréen sur le marché local pourrait avoir des répercussions positives sur d’autres secteurs industriels, notamment la métallurgie, la plasturgie et les technologies de l’information. Si le projet se concrétise dans les délais prévus, il pourrait devenir un modèle de collaboration internationale réussie, apportant une valeur ajoutée significative à l’économie nationale.
Les autorités algériennes, de leur côté, continuent de multiplier les initiatives pour soutenir le secteur automobile, avec des mesures incitatives pour attirer d’autres constructeurs internationaux et renforcer la compétitivité de la production locale. À terme, l’objectif est clair : faire de l’Algérie un hub régional pour la fabrication et la distribution de véhicules.
Conclusion : Le début d’une nouvelle ère pour l’industrie automobile algérienne
Avec l’avancement du projet Hyundai et l’arrivée de nouveaux investisseurs, l’industrie automobile en Algérie semble en passe de prendre un nouvel essor. L’enjeu est de taille : transformer l’Algérie en un véritable acteur de l’industrie automobile mondiale. Et avec des projets comme celui de Hyundai, l’Algérie semble bien engagée sur cette voie, avec des promesses d’emplois, d’investissements et de développement technologique. 2025 pourrait bien marquer un tournant décisif dans l’histoire industrielle du pays.
