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Noureddine Djoudi revient sur le discours du président Tebboune devant le Parlement : Un « maître du verbe et pourfendeur de l’imposture »

Par : Amani H.

Le discours prononcé par le président Abdelmadjid Tebboune devant les deux chambres du Parlement le 29 décembre 2024 continue de susciter des réactions parmi les personnalités politiques algériennes. Pour Noureddine Djoudi, ancien diplomate et président de l’Association internationale des Amis de la Révolution algérienne (Aiara), ce discours restera « une journée historique dans la mémoire collective algéro-française ».

Dans une contribution publiée par la presse nationale, Djoudi a salué le président Tebboune pour avoir donné une « leçon magistrale de maîtrise de l’histoire et de la langue française » face aux critiques des partisans de l’islamophobie et de la haine de l’Algérie, qu’il considère comme des « prétendus français ». Il a notamment déploré la réaction de l’appareil médiatique de Cnews, accusant cette chaîne de dénigrer le président Tebboune avec une campagne mensongère après son discours.

Djoudi a également souligné sa propre maîtrise de la langue française et ses subtilités, affirmant qu’il était plus compétent que « ces prétendus français » qui abandonnent des mots de leur langue au profit de termes anglo-saxons, comme le mot « challenge » remplaçant « défi ». Il a particulièrement adressé son discours à certains intellectuels, notamment Bernard-Henri Lévy et Alain Finkielkraut, qu’il accuse de détourner le sens de la philosophie pour promouvoir l’islamophobie et la haine de l’Algérie.

L’ancien diplomate a interprété la déclaration du président Tebboune, « Je n’irai pas à Canossa », comme un rappel historique puissant qui a semé la confusion parmi ses détracteurs en France, les forçant à chercher des références historiques pour comprendre ce qu’il voulait dire. Il a comparé cette prise de position à celle des dirigeants français qui se sont rendus à Tel-Aviv pour solliciter le soutien de Netanyahu, tout en violant la neutralité de leurs fonctions.

Pour Djoudi, le président Tebboune se distingue des responsables français en refusant de participer à la marchandisation de la mémoire historique. Il n’exige pas de compensation financière de la France pour les atrocités commises pendant la colonisation, mais appelle à la reconnaissance des crimes de guerre et du génocide perpétrés contre le peuple algérien pendant les 132 années de colonisation. Pour lui, cette reconnaissance serait le véritable honneur que la France pourrait offrir à l’Algérie.

Enfin, Djoudi a souligné une nuance historique importante concernant la Révolution française de 1789, qui, selon lui, bien qu’ayant ébranlé les monarchies européennes, n’a pas inclus les peuples non européens dans la « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen », excluant ainsi les peuples africains, arabes et indigènes des Amériques de la jouissance de ces droits fondamentaux. Cette exclusion, selon Djoudi, souligne l’hypocrisie du discours universel des droits de l’homme de l’époque, qui n’était pas véritablement universel.

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