Revitalisation du secteur de la santé : Des réformes clés pour renforcer le système
Par : Amani H.
Le secteur de la santé algérien est actuellement au cœur d’une série de réformes ambitieuses visant à améliorer ses capacités et son efficacité. Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a récemment présenté plusieurs mesures significatives destinées à revaloriser les acteurs du secteur et à renforcer les infrastructures sanitaires. Ces initiatives ont été détaillées lors de ses déclarations à Tipasa, soulignant notamment la valorisation et la professionnalisation des différents acteurs de la santé.
Création d’un Institut national supérieur pour la formation des anesthésistes
L’une des mesures les plus marquantes annoncées par le ministre est la création d’un Institut national supérieur dédié à la formation des anesthésistes. Cette décision répond à une demande croissante d’une formation spécialisée et de qualité dans ce domaine essentiel de la médecine. Selon M. Saïhi, le programme de formation s’étendra sur cinq ans, alliant théorie et pratique, afin d’assurer des compétences de haut niveau chez les futurs anesthésistes. Cette formation vise à garantir la sécurité des patients lors des interventions chirurgicales et à répondre aux nouvelles exigences du secteur médical en constante évolution.
Valorisation du personnel administratif et des corps communs
En parallèle, M. Saïhi a souligné l’importance de la valorisation des corps communs et du personnel administratif du secteur de la santé. Bien que souvent dans l’ombre des professionnels médicaux, ces acteurs jouent un rôle clé dans le bon fonctionnement des établissements de santé. Le ministre a annoncé qu’il œuvrerait pour faire adopter les textes législatifs nécessaires pour garantir un cadre juridique solide pour ces corps. Cette mesure vise à offrir une reconnaissance et un soutien aux personnels qui assurent la gestion quotidienne des structures sanitaires, renforçant ainsi leur rôle essentiel dans le système de santé.
Renforcement des infrastructures sanitaires
Les annonces du ministre s’inscrivent dans une vision plus large de modernisation du système de santé. Cette stratégie comprend une expansion significative du réseau sanitaire, avec la construction de nouvelles structures de santé à travers tout le pays. Depuis 2020, 620 nouvelles infrastructures sanitaires ont été réalisées. Parmi les projets phares figurent la construction de nouveaux centres hospitalo-universitaires (CHU), comme celui prévu à Constantine et à Tizi Ouzou, qui devraient offrir des services modernes et un nombre important de lits. Ces projets sont en ligne avec les engagements du président Abdelmadjid Tebboune, qui a promis de ne laisser aucune wilaya à la traîne.
Développement de la formation médicale
Dans un effort supplémentaire pour dynamiser la formation des professionnels de santé, plusieurs nouvelles facultés de médecine seront construites dans 14 wilayas, dont Djelfa, Tiaret, Oum El Bouaghi, Boumerdès et d’autres. Ces facultés seront reliées aux CHU pour garantir aux étudiants un environnement de formation pratique de qualité. Ces initiatives viennent s’ajouter à une politique de renforcement des capacités de formation et à l’amélioration de la prise en charge sanitaire à l’échelle nationale.
Ces réformes témoignent de la volonté des autorités algériennes de donner un nouveau souffle au secteur de la santé, de répondre aux défis actuels et de garantir un service de qualité pour les citoyens. Elles s’inscrivent dans une stratégie globale de modernisation et d’optimisation du système de santé, avec pour objectif final d’améliorer la prise en charge des patients et de garantir une couverture sanitaire équitable à travers tout le pays.
