Décès de l’artiste peintre algérien Rezki Zérarti à l’âge de 86 ans
Par : Amani H.
L’artiste peintre algérien Rezki Zérarti est décédé hier soir à Alger, à l’âge de 86 ans, selon des sources proches du défunt rapportées ce lundi par l’APS. L’artiste était largement reconnu pour ses nombreuses œuvres semi-abstraites, réalisées à l’huile, qui mettaient en lumière la figure de la femme, symbole central de la vie, de la famille, de l’amour, ainsi que du sacrifice et de l’altruisme. Ses tableaux, parmi lesquels figurent des œuvres emblématiques telles que Aïn Houria, La préservation du corps, La femme gardienne des traditions, et Mon précieux trésor, reflètent également son attachement à la culture et à l’histoire de l’Algérie.
Né en 1938 à Taourga, près de Dellys, Zérarti quitte l’Algérie en 1959 pour étudier les arts plastiques en France. À son retour en 1962, après l’indépendance, il s’installe à Alger, où il rencontre le poète Jean Sénac. Ce dernier écrit la préface de sa première exposition individuelle en 1964, marquant ainsi le début de sa carrière artistique sur la scène algérienne. En tant que membre actif de l’Union nationale des artistes plasticiens, Zérarti participe à de nombreux salons d’art, notamment en 1967 et 1971, ainsi qu’aux manifestations du groupe « Oucham », regroupant des artistes de renom tels que Denis Martinez et Choukri Mesli.
Après une longue pause de 20 ans, il fait son grand retour sur la scène artistique en 1999 avec une exposition à Alger. Il poursuit ses expositions à Bou Saâda en 2003, et revient à Alger pour d’autres expositions en 2021 et 2023. Ses œuvres sont aujourd’hui conservées dans des collections privées en Algérie et en France, ainsi qu’au Musée national public des Beaux-Arts d’Alger.
Le décès de Rezki Zérarti marque la fin d’un chapitre important de l’histoire de l’art algérien, laissant derrière lui un héritage artistique indélébile et profondément enraciné dans la mémoire collective du pays.
