Annaba : Poursuite du mouvement de grève des médecins résidents
Par : La rédaction
Pour le deuxième jour consécutif, les médecins résidents d’Annaba poursuivent leur grève
dans les différents services hospitaliers de la wilaya. Ils réclament l’intervention des autorités
nationales pour répondre à leurs revendications.
Dans un communiqué publié par le collectif national des médecins résidents, il est précisé
que cette grève est menée conformément à la loi n°02-90 du 6 février 1990 relative à la
prévention des conflits collectifs de travail et à la pratique du droit de grève, ainsi qu’à
l’article 71 de la Constitution algérienne, qui garantit ce droit. Les médecins déplorent les
conditions de travail difficiles, la dégradation de leurs conditions sociales et le faible niveau
de leurs revenus, ce qui a un impact négatif sur leur rendement professionnel et leur capacité à
offrir les meilleurs soins aux patients.
La grève a débuté le 1er décembre 2024, après une réunion du 24 novembre dernier entre les
représentants des médecins résidents de plusieurs établissements hospitaliers. Ces derniers ont
réaffirmé la légitimité de leurs revendications, parmi lesquelles figure la revue de leurs
salaires. Les médecins résidents exigent une augmentation de 300 % de leur rémunération
mensuelle, estimant que leurs salaires actuels, jugés trop bas, ne reflètent pas l’effort
scientifique et pratique fourni au quotidien.
Par ailleurs, ils demandent une révision des indemnités de garde, actuellement fixées à 2800
DZD pour 12 heures, qu’ils considèrent comme insuffisantes. Ils estiment que cette
indemnité devrait être portée à 15000 DZD pour 12 heures, en raison de la charge de travail
et du stress liés aux gardes.
Les médecins résidents revendiquent également la mise en place d’une prime de logement
fonctionnel de 25000 DZD par mois, rappelant que le logement est un droit constitutionnel
avant d’être un droit lié à la fonction. Ils réclament aussi la vérification des diplômes des
médecins résidents et spécialistes par les universités, afin d’assurer l’authenticité des
qualifications professionnelles, comme cela se fait pour d’autres spécialités universitaires.
Parmi les autres demandes figurent, la hausse de la prime de rendement de 30 % à 60 %, le
paiement des indemnités restantes dues pour la crise de la Covid-19, l’augmentation de la
prime d’infection, l’ouverture de postes pour les spécialités non concernées par le service
militaire, et d’autres mesures visant à améliorer leur situation.
Le collectif a exprimé sa reconnaissance envers les réformes du secteur de la santé mises en
place par les autorités algériennes, tout en soulignant que l’amélioration de la qualité des
soins et la modernisation du secteur ne peuvent être réalisées sans répondre aux
préoccupations des médecins, qui constituent le pilier de ce secteur vital.
Les médecins résidents ont conclu en insistant sur la nécessité de trouver des solutions
durables et satisfaisantes pour répondre à leurs demandes et garantir un système de santé
efficace pour les citoyens.