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SEMINAIRE NATIONAL SUR LA GESTION DES RISQUES EN MILIEU PROFESSIONNEL

PREVENIR MIEUX QUE GUERIR AVEC L’IMPREGNATION D’UNE CULTURE SECURITAIRE

C’est à la suite de l’incendie qui a ravagé la minoterie d’Arris, engendrant d’énormes dégâts matériels que le président directeur général du holding Agrodiv, Lazreg Brahim a tenu à organiser un séminaire d’une dimension national à l’effet de prendre toutes les mesures pour faire de l’étude des dangers et partant de leur anticipation et prévention, une réalité à même de préserver aussi bien la ressource humaine que matériel. Ce faisant, qui mieux que le professeur en hygiène et sécurité, enseignant à l’Ecole nationale polytechnique et non moins expert pour les tribunaux, assurances dans le domaine des catastrophes en milieu industriels, Amine Belmokhtar.

N effet, le séminaire tenu, hier à l’hôtel El Khayem, Constantine, a été organisé par le président directeur général du centre de développement et analyses dans l’industrie  agroalimentaire, Rebgui Djamel sous le thème : « Management des risques associés aux activités des moulins et silos ».

D’emblée, ce dernier nous déclare de l’opportunité de ce séminaire, national au demeurant et qui a vu la participation présencielle de plus d’une centaine de cadres des différents moulins opérant à travers l’ensemble du territoire national, le but étant de leur prodiguer des notions qui entrent dans une activité, souvent occultée par nombre de gestionnaires, peu soucieux de la prévention et la gestion des risques.

Bien avant, c’est le PDG du holding qui a donné une communication par vision conférence à partir d’Alger pour souligner l’importance de séminaire qui s’inscrit en droite ligne avec la politique du holding qui doit tenir compte de tous les paramètres qui concourent à la réussite de leur secteur d’activité en mettant en exergue le rôle déterminant de la gestion et la maîtrise des risques encourus dans les différents moulin, générateurs de richesses et qui se doivent d’être protégés par des mesures concrètes afin d’être aux normes de sécurité, d’hygiène et d’environnement.

Le choix d’un tel séminaire est tout aussi important que la production en elle-même puisque c’est la prévention qui détermine la poursuite de toute production et la hantise de ce qui s’est passé à Arris est dans toutes les mémoires des professionnels du métier pour qu’à l’avenir, pareils sinistres ne se reproduisent ou à tout le moins, les gestionnaires sauront, à travers ce séminaires et les recommandations qui en résultent, y faire face, les gérer et atténuer autant que faire se peut des conséquences dramatiques.

Sur ce point , l’expert, venu en renfort pour expliquer certaines notions ayant trait aux études des dangers en milieu professionnel, ce dernier a tenu en véritable professionnel à visiter d’abord plus d’une dizaine de moulins et autres minoterie, le but étant de se baser sur des situations concrètes et surtout récente afin d’expliquer chaque item selon des cas avérés, vécus et qui permettront aux participants d’être au cœur de leur espaces de travail. Sur ce point, l’orateur, Amine Belmokhtar  a tenu en premier chef à faire le distingo  entre les risques professionnels et les risques industriels et de développer à l’assistance sur la base de photos recueillies in situ.

Riches en enseignements, l’expert décortiquera chaque situation empruntée du vécu pour signifier à l’assistance tous les risques qui peuvent être occasionnés et qui touchent surtout le travailleur, celui qui est en face de la machine et  sur la base de plusieurs scénarios possibles, il démontra de façon claire tous les risques encourus. Pour ce faire, l’orateur dégage ainsi plusieurs solutions qui se caractérisent surtout par la connaissance de quelques notions élémentaires, notamment les tenues de travail qui doivent être conformes, mais plus encore, les fuseaux horaires  qui différent d’un travailleur à un autre et d’expliquer : «  travailler dans des horaires atypiques comme de 00h00 à 8h00 du matin n’est pas la même chose que de travailler à des heures conventionnelles, car plusieurs autres facteurs entrent en considération pour ne pas avoir, la même concentration ou le même rendement ». C’est dire toutes ces précisions qui sont souvent occultées, car pour certains gestionnaires, seul le rendement compte, notamment en période de forte demande et c’est dans ces conditions que les maladresses s’accentuent pour générer des accidents, souvent handicapantes.

Concernant les risques industriels, l’orateur de concert avec les participants, a insisté sur les installations et les équipements, mais devait souligner les installations électriques qui sont le plus souvent à l’origine de sinistres et les causes restent multiples et d’expliquer : «  il y a tous ces rongeurs qui trouvent refuge dans les moulins les silos pour s’attaquer aux câbles électriques d’où leur dénudation qui sont propices à des courts circuits, ce à quoi, leur vérification périodique doit être comprise dans les missions des responsables. Autre paramètre non négligeable qui entre dans les causes de sinistres, les équipement qui, au départ étaient conformes aux normes de sécurité, deviennent après une forte utilisation assez vétuste pour être à l’origine de ces mêmes sinistres et c’est dans ce sens que les responsables doivent être prévoyants quant à une maintenance des moyens de production qui doit être irréprochable, car les conséquences, en plus de générer des interruption d’activité peuvent engendrer des drames humains, sources de dépenses encore plus faramineuses. D’ailleurs c’est sur ce point que l’expert parlera des coûts et du temps imparti pour assoir une politique d’hygiène et de sécurité à même d’offrir les conditions idoines dans les milieux professionnels, d’une part pour prémunir les travailleurs mais aussi pour préserver les outils de production, ainsi, la sécurité n’a pas de prix, car les sinistres occasionnés sont nettement plus chers, ceci à l’instar de la santé ou de la vie des hommes et des femmes qui activent dans ces milieux.

Toutefois et de l’avis des encadreurs de ce séminaire, les ingénieurs qui sont formés en Algérie, à l’image de tous ces médecins, trouvent leur vocation à l’étranger, car sous-payés et comme devait le souligner l’un des encadreurs, il dira : «  Nous formons des merveilles à coups de millions de dinars, mais faute de vraies opportunités de travail, ces dernier vont faire profiter des pays étrangers comme cela a été le cas  pour toute une promotion d’ingénieurs qui a été recrutée sans difficultés au Canada, c’est dire toutes ces déperditions qui profitent aux étrangers et décousent notre tissu industriel ».

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