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La Banque mondiale prévoit que les réserves de change couvriront l’équivalent de 16,2 mois d’importations de biens et de services d’ici la fin septembre 2024

Par : Amani H

Dans un récent rapport sur l’Algérie, la Banque mondiale indique que les réserves de change du pays ont légèrement augmenté, atteignant environ 16,2 mois d’importations de biens et de services à la fin septembre 2024. Cependant, malgré cette progression, plusieurs facteurs pèsent sur l’économie. La baisse des recettes pétrolières, combinée à l’augmentation des dépenses courantes et des investissements, dont la dernière phase de hausse des salaires dans la fonction publique, a contribué à l’élargissement du déficit budgétaire, qui s’est élevé à 5,2 % du PIB en 2023. Ce déficit a été en grande partie financé par l’épargne pétrolière, la dette publique restant modérée.

Pour 2024, la Banque mondiale prévoit un ralentissement modéré de la croissance économique, en raison de la stabilité de la production d’hydrocarbures, bien que les déficits extérieur et budgétaire continuent de se creuser. Dans ce scénario, la croissance du PIB devrait ralentir à 3,1 %, avec une forte résistance de la croissance non extractive, mais une production pétrolière stagnante. Ce ralentissement, couplé à une diminution des exportations et une augmentation des importations d’équipements, entraînerait un déficit modéré de la balance courante.

La baisse des recettes pétrolières et l’augmentation des dépenses publiques aggraveront le déficit budgétaire, et la dette publique devrait atteindre 49,5 % du PIB d’ici la fin de l’année 2024. Toutefois, la reprise de la production d’hydrocarbures devrait soutenir un rebond de la croissance en 2025 et augmenter les recettes d’exportation. Cela pourrait également accentuer la hausse des importations, entraînant un creusement du déficit de la balance courante et une légère baisse des réserves de change, bien qu’elles restent à un niveau confortable.

Les hausses modérées des dépenses prévues dans la Loi de Finances 2024 devraient permettre de stabiliser le déficit budgétaire, mais celui-ci resterait élevé, augmentant ainsi la dette publique, qui demeure essentiellement nationale, à faibles taux et sur des échéances à long terme. Enfin, la Banque mondiale souligne que les fluctuations imprévisibles des prix mondiaux des hydrocarbures, dans un contexte d’incertitude géopolitique et économique mondiale, représentent un risque majeur pour les perspectives macroéconomiques de l’Algérie.

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