Indemnisation des importateurs de café : Tayeb Zitouni apporte des assurances
Par : Amani H.
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a confirmé que les importateurs et les transformateurs de café seront indemnisés afin de garantir un approvisionnement stable et éviter toute perturbation du marché. Cette annonce a été faite à l’issue d’une réunion consultative et d’évaluation avec les acteurs du secteur du café, organisée au siège du ministère. La rencontre s’inscrivait dans le cadre des concertations régulières avec les acteurs économiques, en présence de Kamel Moula, président du Conseil du Renouveau économique algérien (CREA), et d’Issam Badrissi, secrétaire général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens.
Le ministère a précisé, dans un communiqué, que la réunion avait principalement abordé les nouvelles mesures visant à assurer l’approvisionnement du marché national en café à des prix subventionnés. Il a également souligné que tous les importateurs et transformateurs concernés seraient indemnisés dans les délais prévus.
En août dernier, Tayeb Zitouni avait annoncé que l’État procéderait à l’indemnisation des importateurs de café en raison de la hausse des prix mondiaux de ce produit largement consommé en Algérie. Cette mesure vise à compenser les opérateurs pour la différence entre les prix actuels du café sur le marché mondial et ceux appliqués habituellement en Algérie.
Le ministre a précisé que cette procédure de compensation, pilotée par son département, est une réponse aux directives du président de la République. Il s’agit ainsi d’une forme de subvention de l’État, qui prendra en charge cette indemnisation jusqu’à la stabilisation des prix mondiaux.
Lors de la réunion, les participants ont exprimé leur engagement total à garantir un approvisionnement régulier du marché, avec des quantités suffisantes de café, afin d’éviter toute pénurie ou fluctuation de l’offre de ce produit essentiel.
Tayeb Zitouni a également insisté sur l’importance de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour assurer la disponibilité des produits de large consommation, notamment en prévision du mois sacré du Ramadan. Il a appelé les opérateurs économiques et commerçants à intensifier leurs efforts pour réguler le marché et lutter contre les pratiques illégales.
Lors de sa récente visite à Constantine, le ministre avait annoncé que le secteur du café serait « le dernier bastion de la corruption » en matière de transfert de devises, précisant que l’importation de café serait désormais ouverte à des opérateurs publics, comme le Groupe Agro-Industrie (AGRODIV).
En août, le gouvernement a également publié un décret exécutif fixant un plafond pour les prix de vente du café et les marges bénéficiaires à chaque étape de l’importation et de la distribution. Selon ce texte, les prix maximaux du café à la consommation sont désormais fixés à 1250 DA le kilogramme pour le café « arabica » et à 1000 DA pour le café « robusta ». En ce qui concerne les marges bénéficiaires, elles sont limitées à 3 % pour l’importation du café vert destiné à la revente et à 4 % pour les produits transformés à partir de ce café.