Annaba : 20 ans de prison par contumace pour le kidnappeur d’une jeune femme
Par : La rédaction
Le tribunal criminel du Conseil judiciaire d’Annaba a prononcé une
peine de 20 ans de prison par contumace à l’encontre de l’accusé
« D.Y. », pour avoir commis le crime d’enlèvement de la victime « H.S. »,
une femme mariée et mère de deux enfants. Cette dernière avait été
enlevée et retenue dans une étable à Sidi Salem, dans le quartier de
Boukhamira, avant d’être secourue lors d’une intervention policière.
Les faits remontent au 27 août 2020, lorsqu’une mère, « C.T. », s’est
rendue au commissariat de police de Sidi Salem pour signaler la
disparition de sa fille, « J.S. », enlevée et retenue contre son gré par
l’accusé « Y.G. » La victime avait pu prévenir sa mère par téléphone, lui
indiquant qu’elle était retenue dans une étable. Suite à cette
information, les forces de police ont lancé une opération de
recherche et ont retrouvé la jeune femme dans une étable servant à
l’élevage de volailles. Toutefois, l’homme qui l’accompagnait a pris la
fuite dans les buissons.
Dans son témoignage, « H.S. » a expliqué qu’elle avait été enlevée sous
la menace d’un couteau par « Y.G. », qui l’avait forcée à monter dans
un véhicule rouge conduit par un complice dont elle ignorait
l’identité. L’accusé l’avait ensuite conduite dans l’étable, où elle a
passé la nuit en compagnie de l’agresseur et de deux autres
personnes, qui buvaient de l’alcool. Elle a précisé que l’accusé ne
l’avait pas agressée sexuellement, car elle était malade, mais que
l’enlèvement avait été motivé par une relation amoureuse qu’ils
entretenaient auparavant, et qu’il avait abusé de sa confiance pour la
contraindre à le suivre.
L’enquête a permis d’identifier l’agresseur comme étant « D.Y. » (alias
« Y.G. »), mais malgré plusieurs convocations, il n’a pas comparu
devant le juge, car il a fui vers la France de manière illégale. Le
tribunal a ainsi décidé de juger l’affaire par défaut, prononçant une
lourde peine de 20 ans de prison contre lui.
Le verdict souligne la gravité de l’acte, d’autant plus qu’il a été
commis sous la menace d’une arme et qu’il a impliqué une victime
déjà en conflit conjugal, cherchant à retourner chez elle après une
dispute avec son mari. Cette affaire met en lumière les dangers d’une
relation amoureuse devenue toxique, où l’agresseur a abusé de la
vulnérabilité de la victime pour commettre son crime.