Noureddine DJOUDI sur Enrico MATTEI : « MATTEI est un ami de l’Algérie qui a réussi à concilier éthique et intérêt national. »
Par : La rédaction
Le président de l’Association internationale des Amis de la Révolution algérienne (AIARA), M. DJOUDI, a souligné à Matelica (Italie), à l’occasion du 62e anniversaire de la mort d’Enrico MATTEI, que « l’image que nous avons de MATTEI est celle d’un ami de l’Algérie, ayant su allier morale et éthique à l’intérêt national ».
Enrico MATTEI, industriel italien réputé dans le secteur de l’énergie et des hydrocarbures, a tragiquement trouvé la mort le 27 octobre 1962 dans le crash de son avion près de Bascapè, en Lombardie. M. DJOUDI a rappelé une lettre de menace de mort envoyée par l’OAS à MATTEI, lui demandant de cesser sa collaboration avec le FLN. « Fidèle à ses principes, il a ignoré cette menace et défié les terroristes », a-t-il expliqué, affirmant que sa mort a été causée par une bombe placée dans son avion.
Il a également évoqué l’implication de l’OAS dans l’attentat à Rome en juillet 1957 contre le représentant du FLN, Tayeb BOULAHROUF, qui a fait des victimes innocentes, dont deux enfants italiens. Répondant aux critiques minimisant la solidarité de MATTEI envers le peuple algérien en raison de ses intérêts pétroliers, M. DJOUDI a insisté sur le fait que garantir les besoins énergétiques de l’Italie ne diminue en rien ses positions politiques et morales.
Il a rappelé qu’Enrico MATTEI avait d’abord eu le courage de lutter contre le fascisme en Italie, et que son soutien à la cause algérienne était une expression de sa conscience morale, notamment à travers une aide technique précieuse à l’équipe de négociation à Evian. M. DJOUDI a mis en avant le soutien technique apporté par MATTEI pour maintenir la souveraineté de l’Algérie sur ses ressources en hydrocarbures après son indépendance, conquise par le FLN au prix de lourds sacrifices.
En reconnaissance de l’aide de MATTEI à la lutte pour la liberté, il a mentionné la stèle érigée en son honneur, commandée par le président TEBBOUNE et inaugurée avec le président MATARELLA lors de sa visite d’État en Algérie. De plus, une autre stèle commémorative portant les noms d’amis de la Révolution a été mise en place pour rappeler l’importance de ces figures historiques.
M. DJOUDI a conclu en affirmant que l’AIARA se considère comme la gardienne des principes et idéaux hérités de la Révolution, qui sont essentiels pour la paix mondiale et la survie de l’humanité.