La torture pratiquée par la France coloniale contre les Algériens est un point noir
Les formes de torture adoptées par l’administration coloniale française contre les Algériens représentent une « tache noire », motif de déshonneur sur le front de ce pays qui se vante de la démocratie et doivent être classées à la tête des « crimes contre l’humanité », a souligné, dimanche soir à Oran, l’universitaire Soraya Hossem du département d’histoire de l’université d’Oran 1, « Ahmed Ben Bella ».
Animant une conférence lors d’une cérémonie organisée par la Direction régionale des Douanes à Oran à l’occasion de la commémoration du 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du 1er novembre 1954, l’universitaire a qualifié la torture exercée par la France coloniale contre les le peuple algérien désarmé et sans défense de « crime contre l’humanité » n’ayant pas de semblable dans l’histoire contemporaine.
« Même les tortures pratiques par les Nazis lors de la deuxième guerre mondiale n’ont pas été de la même intensité et atrocité. Les soldats de la France coloniale ont exercé les pires méthodes de torture contre les prisonniers pour les obliger à parler ou par divertissement, selon les témoignages historiques Des actes inimaginables et sans précédent », a-t-elle souligné.
Le but recherché par le colonisateur français à travers ces actes barbares n’a pas été seulement de faire taire la révolution et la rebellion mais aussi d’humilier et d’écraser le peuple algérien en lutte contre l’occupation et la tyrannie, a encore déclaré Mme Hossem.
Face aux succès remportés par les moudjahidine durant la glorieuse guerre de libération, le colonisateur français a décidé de créer des écoles de torture à travers plusieurs régions du pays, à l’instar de l’école « Jeanne D’arc » à Skikda, l’école d’Aflou (Laghouat) et l’école de Sidi Chahmi à Oran où diverses méthodes de torture furent enseignées aux agents de renseignement français, a-t-elle évoqué.
La France coloniale pratiquait plusieurs formes de torture, la première était psychologique pour soustraire des informations en sapant le moral des détenus et en les terrorisant comme en attentant à la pudeur de leurs femmes et leurs filles devant eux. La torture physique fut des plus barbares en utilisant des coups à l’aide de différents objets, le feu et l’électricité, en enlevant les ongles et en les jetant à des chiens enragés et autres méthodes. De nombreux centres sont encore témoins de ces crimes, a-t-on rappelé.
Cette rencontre a été mise à profit pour honorer le moudjahid et historien Benbouri Sid Ahmed, en reconnaissance des sacrifices qu’il a consentis lors de la glorieuse guerre de libération nationale et de ses oeuvres après l’indépendance visant à préserver l’histoire et l’enseigner aux jeunes générations.
aps
