éditorial 

LE PRESIDENT DU SENAT SE DISTINGUE

UN BEAU CADEAU POUR LE PREMIER NOVEMBRE 1954

Il fallait le faire, l’oser et le confirmer sans ambages et avec la rigueur qui sied en pareilles situations. Salah Goudjil, président du Sénat, connu pour ses multiples interventions pour remettre au goût du jour les péripéties de la guerre de libération nationale au regard de son statut d’ancien combattant de la première heure.

En effet, le président du Sénat n’a jamais caché sa passion pour cette guerre qu’il a livré dans les fins fonds des Aurès pour avoir connu de très près les grands responsables à l’image des Benboulaïd, KrimBelkacem ou encore le colonel Amirouche pour ne citer que les plus illustres, mais aussi, Boumediene pour l’avoir jugé et condamné, tel que raconté par l’intéressé lui-même sur une chaîne de télévision. Il faut dire que l’homme politique qu’il est devenu au lendemain de l’indépendance avait toujours en références à tous ses actes, la guerre de libération nationale, c’était le cas à Constantine à l’occasion de la commémoration du 19 mai, celle des étudiants et de prononcer une communication qui a retenu l’attention de tous les présents pour affirmer que la révolution algérienne était unique du fait qu’elle avait puisé ses forces que sur le seul génie algérien et d’expliquer : «  Nous avons signifié à tous nos amis que nous acceptons volontiers toutes vos aides mais jamais que l’un de vous combattent pour nous » et d’enchaîner : « C’est cette façon d’agir qui nous a permis de gagner cette guerre contrairement à d’autres pays qui se sont laissés infiltrés par des étrangers pour perdre le contrôle de leur combat et le cas de la Palestine est là pour comprendre tous les déboires dont sont victimes les palestiniens ».

C’est ce discours pleins d’enseignements qui a donné de l’allant au président du Sénat à vouloir en finir avec tous les mensonges qui ont gagné notre révolution armée pour mettre un terme à tous ces agitateurs qui ont tenté le putsch en associant le combat libérateur à une idéologie qui n’avait pas cour et qui ne peut l’être, tant ses partisans sont de mauvaise foi.

Il est cependant consacré à Salah Goudjil du haut de ses quatre-vingt- dix ans le mérite d’avoir corrigé une ignominie historique comme il y en a beaucoup d’autres et les commentaires de la presse qui s’en sont suivis témoignent si besoin est de la stature du personnage qui qui s’invite au Panthéon algérien.

A la vielle de la célébration du premier novembre 1954, quel joli cadeau et quel hommage que celui de rendre à César ce qui appartient à césar.

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