La Composition du nouveau gouvernement de Tebboune : Vers une Réforme Stratégique
Par : La rédaction
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, s’apprête à former un nouveau
gouvernement d’ici la fin de l’année, suscitant des interrogations sur sa
structure et ses membres. Lors de son dernier entretien avec la presse, il a
évoqué la nécessité d’un remaniement ministériel imminent, en vue de
l’approbation de la loi de finances, afin d’assurer un nouveau départ pour son
administration.
Tebboune a exprimé son désir d’incorporer les meilleures compétences
nationales, tout en laissant la porte ouverte à des candidats issus de partis
politiques. Bien qu’il ait remercié les partis qui l’ont soutenu lors des élections
de septembre dernier, il a précisé qu’il n’y a pas de lien entre ce soutien et la
formation de son nouveau cabinet, affirmant son indépendance en tant que
candidat.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2019, Tebboune a privilégié des figures
technocratiques et indépendantes pour des postes clés au sein de son
gouvernement. Cela soulève la question de savoir s’il continuera cette
approche ou s’il optera pour une intégration plus politique lors de ce
remaniement.
Les partis politiques de la majorité affichent leur volonté de collaborer avec le
président pour réaliser son programme. Certains espèrent obtenir des
portefeuilles ministériels supplémentaires, tandis que d’autres souhaitent
simplement conserver leurs positions actuelles. En revanche, des partis
d’opposition, comme le Mouvement de la société pour la paix (MSP), ont
clairement indiqué qu’ils ne souhaitaient pas rejoindre le gouvernement,
plaidant plutôt pour des réformes fondamentales.
Parmi les personnalités susceptibles de rester dans l’administration actuelle, le
ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, et le ministre de l’Énergie, Mohamed
Arkab, sont souvent cités. Le président a aussi évoqué la possibilité de nommer
un nouveau ministre-chef, avec des noms tels que Mohamed Arkab et le
ministre de l’Agriculture, Mohamed Cherif, en lice pour ce poste.
Cependant, malgré cette diversité potentielle, les défis à relever dans plusieurs
secteurs nécessiteront une équipe homogène pour garantir l’efficacité du
gouvernement. Des remaniements fréquents, bien qu’ils visent à corriger les
anomalies, pourraient également entraver le processus décisionnel.
Tebboune a donc pour objectif de sélectionner les compétences les plus
qualifiées pour son nouveau gouvernement, s’appuyant sur une expérience qui
a déjà vu des ministres indépendants, comme le ministre des Finances Ayoub
Ben Abderrahmane, diriger des départements cruciaux.
Le paysage politique algérien s’oriente ainsi vers une réforme stratégique, avec
un président qui semble déterminé à associer expertise technique et politique
pour relever les défis à venir.