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Forum agricole du G7 : Cherfa a exposé le plan de développement stratégique de l’agriculture algérienne

La redaction

L’Algérie a pris part, récemment, aux travaux du Forum agricole du G7 (Italie, Canada, Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni, Allemagne et France) qui s’est tenu à Syracuse (Italie). A l’initiative de la présidence italienne du G7, le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, était présent, aux côtés des Ministres de 11 autres pays africains, pour discuter du renforcement de la coopération entre les ministères de l’Agriculture du G7 et leurs homologues africains.

M. Youcef Cherfa a abordé dans son intervention  les fluctuations observées sur les marchés mondiaux depuis au moins 15 ans, et qui devraient s’aggraver dans les années à venir en raison du changement climatique et des conflits géopolitiques, affectant gravement les pays exportateurs et importateurs en termes de fourniture des intrants nécessaires pour la production agricole et les produits alimentaires de base, notamment les céréales. 

Le Ministre algérien a saisi cette occasion pour  souligner que «la succession de ces crises nous pousse, aujourd’hui, à trouver les moyens d’améliorer notre résilience et des solutions innovantes, fondées sur la science et la technologie, ainsi que sur la valorisation des savoirs anciens».

Le même orateur a indiqué que l’Algérie a adopté une approche participative multisectorielle pour renforcer sa sécurité alimentaire et atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies à l’horizon 2030, ainsi que l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Il d a développé  par la même la stratégie de l’Algérie pour renforcer sa sécurité alimentaire, et qui comprend la mise en œuvre du plan national de développement des cultures stratégiques (céréales, légumineuses, oléagineux, sucre et lait), dans le but d’augmenter la production et la productivité, de répondre aux besoins nationaux, de réduire les importations et d’augmenter la contribution du secteur agricole aux exportations hors hydrocarbures, en plus de la mise en œuvre du plan national de renforcement des capacités de stockage des céréales. Il indiquera, à ce propos, que la couverture des besoins alimentaires du pays par la production nationale à 75% est le résultat des efforts déployés par les pouvoirs publics pour soutenir les agriculteurs (prêts bonifiés, ressources immobilières et hydriques, subventions pour soutenir la production, le stockage, la collecte et le transfert des récoltes) et la filière, lit-on sur l’Algérie Aujourd’hui.

Il a ajouté que «l’Algérie a développé une politique ambitieuse de promotion des investissements agricoles nationaux et étrangers, en récupérant des centaines de milliers d’hectares dans le Sud du pays dans le but d’établir des pôles intégrés spécialisés dans la production de produits stratégiques de grande consommation, tout en garantissant l’utilisation rationnelle des ressources du sol et de l’eau.

A la faveur de la nouvelle loi sur les investissements, promulguée en 2022, des projets incarnés par des opérateurs, un accord de partenariat a été conclu au cours de cette année  avec la société qatarie Baladna pour créer un pôle intégré de production de lait en poudre, et un autre avec l’italien BF SPA pour créer un pôle de production de céréales (blé dur) et de légumineuses.

Le Ministre n’a pas manqué de préciser que tous ces programmes de développement s’inscrivent dans le cadre de l’adaptation au changement climatique et de la lutte contre la désertification et l’érosion.

Rappelant que l’Afrique est un continent riche en ressources naturelles et humaines, avec des régions climatiques différentes et de multiples modèles et systèmes de production, il avouera que cela nécessite d’importants investissements dans les infrastructures (routes, chemins de fer, silos, installations de refroidissement, production d’engrais, etc.).

Il a rappelé , toutefois, que l’Algérie, de par sa situation stratégique et sa vision africaine qui consiste à encourager et renforcer la coopération entre les pays du continent, notant que la route transsaharienne qui relie six pays du Maghreb et le Sahel sur une longueur totale de 9820 km permettra l’intensification des échanges économiques, commerciaux et scientifiques de la région.

Lors de ce forum, les possibilités de collaboration dans le domaine de l’agriculture entre les membres du G7 et les pays africains, ainsi que les stratégies et actions qui peuvent se traduire en résultats concrets de la réunion des ministres de l’Agriculture du G7 ont été discutées, alors que le débat autour de deux projets soutenus par la présidence du G7 était au cœur des débats.

Le premier concerne l’Initiative conjointe du G7 et du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (Forum international Africampus), le partage des capacités comme voie de transformation des systèmes agroalimentaires en Afrique, tandis que le second concernait l’Initiative conjointe du G7 et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour la certification des semences en Afrique.

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