Evaluation de l’état d’avancement duprocessus de numérisation : une exigenceprésidentielle
Par : La rédaction
Le Président de la République est fondamentalement
soucieux de l’accélération de la numérisation de tous les
secteurs du pays donné instruction, avant- hier lors
d’une réunion du conseil des ministres, à la Haut-
commissaire à la numérisation afin de préparer un rapport
d’évaluation «précis et détaillé» sur l’évolution du
processus de numérisation et du projet de réalisation du
grand centre de données national (Data center), indique
un communiqué officiel rendu public par les services de la
présidence de la République. Le chef de l’État a ainsi
exigé qu’une évaluation rigoureuse soit présentée dès la
prochaine réunion du conseil des ministres quant au taux
d’avancement du processus d’interconnexion des
différents centres et systèmes d’information intersectoriels
ainsi qu’entre ceux internes aux différents départements
ministériels, précise le même communiqué. Un rapport
d’évaluation qui devra également préciser le degré
d’avancement du projet de réalisation du grand centre de
données national et les délais prévus pour sa réception,
selon les directives formulées par le président de la
République. Approuvé fin mars dernier lors d’une réunion
du conseil des ministres, ce grand projet de Data center,
faut-il le souligner, est conçu pour couronner les avancées
concrétisées en matière de numérisation des différents
secteurs et démembrements de l’État et ce, en favorisant
l’interopérabilité et la mise en cohérence de l’ensemble
des centres et systèmes de données mis en place ces
deux dernières années au sein des différents
départements ministériels et administrations publiques.
Considéré ainsi comme vital et urgent pour parachever le
processus national de transformation numérique, ce projet
a fait l’objet d’un contrat de réalisation en négociation
directe, signé officiellement fin avril dernier entre le Haut
commissariat à la numérisation et l’entreprise chinoise,
Huawei Consortium. Une étape charnière qui permettra
«d’avancer à pas fermes vers la concrétisation des
orientations du président de la République visant à
parvenir à la gouvernance numérique, avec la
modernisation des institutions de l’Etat et l’amélioration de
ses prestations», avait affirmé la Haut-commissaire à la
numérisation, Meriem Benmouloud, lors de la cérémonie
de signature de cet important contrat. Le projet de
réalisation de ce centre de données national, avait
précisé la même responsable, offrira la possibilité
«d’héberger et de centraliser les données nationales à
l’intérieur du pays» et sera ainsi «à même de contribuer
au renforcement de la souveraineté numérique nationale».
De même, avait-t-elle fait savoir, ce projet devra permettre
à l’Algérie de disposer d’une infrastructure de
technologies de pointe en vue d’assurer l’accès, de
manière numérique unifiée et unique, aux prestations
publiques, d’héberger les solutions et les données, de
créer une base de données et d’introduire l’exploitation
des technologies avancées, tels que l’intelligence
artificielle (IA) et les big data. Aussi, la réalisation de ce
grand projet de Data center et l’interconnexion des
différentes plateformes et systèmes de données sectoriels
déjà en exploitation devront constituer l’ultime phase de
concrétisation du processus national de numérisation qui
a connu, faut-il le souligner, des avancées palpables dans
l’ensemble des secteurs et des administrations publiques,
en particulier celui très sensible des finances à travers
notamment les services des administrations des impôts,
des douanes et des domaines.
La question de la numérisation a été placée au centre de
la politique de réformes institutionnelles initiées par les
hautes autorités du pays durant ces dernières années,
dans la mesure où elle est destinée à améliorer la qualité
des services publics, à faire gagner du temps et de
l’argent, grâce à la transformation de masse de données
et documents en fichiers numériques, ce qui permettra au
gouvernement de rester rigoureux et efficient dans la
conduite des politiques publiques et la gestion des
ressources financières de l’Etat.
