Nouvelle Stratégie de la Sonatrach : drainer l’investissement étranger et se positionner à l’international
Le groupe public Sonatrach a récemment multiplié les rencontres avec les acteurs énergétiques internationaux pour réaliser ce double objectif : drainer , attirer l’investissement étranger et mieux se positionner à l’international c’est-à-dire étendre sa toile sur le marché international. En bénéficiant d’un statut «stratégique» et «fiable» dans un marché mondial tumultueux, Sonatrach gagne de plus en plus de confiance sur la scène et attire l’intérêt des géants pétroliers et gaziers qui affichent leur volonté de se lancer dans des partenariats bénéfiques avec elle.
En fait, en matière d’attractivité du marché local pour l’investissement étranger dans le secteur énergétique, des discussions ont été entamées avec des groupes pétroliers et gaziers dont certains sont déjà actifs en Algérie et d’autres cherchent à se frayer une place sur le marché local et à tirer profit des énormes opportunités qu’il présente. Dans ce sens, des réunions marathoniennes ont été tenues ces derniers temps avec l’italien ENI, l’américain Baker Hugues, le japonais GGS, le français Total-énergie, le chinois Sinopec… avec l’objectif de renforcer leur partenariat existant. Pour les autres, ils attendent leur tour et se lancent dans la préparation du passage à la concrétisation de leur intention d’investissement sur le terrain. L’exemple le plus récent est celui de Chevron et Exxon Mobil qui sont à quelques pas de la scène et qui seront suivis probablement par leur compatriote Honeywell, spécialisé dans la technologie de captage du carbone, lit-on sur l’Algérie aujourd’hui.
Une manière à la fois d’augmenter la production du pays et de l’adapter aux nouvelles normes environnementales. Ce qui est d’ailleurs l’objectif recherché par Sonatrach dans le lancement de cette entreprise de diversification de ses partenaires sur la scène internationale. Comme le secteur de l’énergie ne se résume pas uniquement au gaz et au pétrole, Sonatrach affiche de grandes ambitions pour les nouvelles énergies l’hydrogène vert en particulier. Cette fois-ci elle s’intéresse à la production des électrolyseurs des équipements indispensables dans la chaîne de production de l’hydrogène sur le marché national. Dans ce sens, Sonatrach et le belge John Cockerill spécialisé dans la production des équipements pour la chaîne de production de l’hydrogène, poursuivent leurs discussions pour d’éventuels partenariats dans ce domaine stratégique.
Cette dynamique caractérise la scène énergétique nationale et les convoitises affichées par les géants pétroliers et gaziers pour lier des partenariats avec Sonatrach qui a plus de crédit sur le marché international. Une position qui lui ouvre grandement les portes sur le marché international en matière d’investissement et de coopération. C’est d’ailleurs dans ce sens que le groupe décide de ne pas uniquement se contenter du captage des investissements étrangers sur le marché algérien, mais aussi d’étendre son champ d’action et de saisir des opportunités d’investissement qui se présentent dans les nouveaux marchés énergétiques, le continent africain en particulier qui connaît ces dernières années une dynamique jamais égalée, mais aussi la montée d’une nouvelle génération qui favorise l’appui sur les compétences du continent pour le développement du secteur énergétique.
A cet égard, Sonatrach demeure le plus grand groupe pétrolier africain dont les compétences et l’expérience sont les plus recherchées. Le Sénégal, la Mauritanie, le Mozambique et le Zimbabwe s’ajoutent à la liste des pays où Sonatrach est déjà implantée comme la Libye, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda et le Congo.
Sonatrach possède aujourd’hui les compétences et le savoir-faire les plus recherchés sur le marché africain de l’énergie.