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Dessalement d’eau de mer : les travaux avancent à grands pas

Par : La rédaction

Malgré le stress hydrique déjà ressenti par le pays, la
région et le continent depuis plusieurs années,
l’alimentation en eau potable s’améliore d’année en année
dans tout le pays. Ce n’est pas le meilleur, mais on est
loin de ces étés où l’eau était rationnée à 1 jour sur 3 dans
la capitale, n’était desservie que tous les 15 jours dans
certaines régions, les moins lotis ne voyaient cette
ressource vitale dans les robinets qu’une fois par mois.

. Il faut reconnaître que beaucoup d’opérations ont été
réalisées ces dernières pour parer au stress hydrique qui
a frappé le pays cette dernière décennie particulièrement,
entre forages, nouveaux barrages et multiplication des
stations de dessalement de l’eau de mer. Depuis  son
élection en 2019, le président Tebboune a fait de la
sécurité hydrique une priorité, à l’instar de la sécurité
alimentaire, la sécurité sanitaire et la sécurité territoriale.
L’Algérie qui se trouve dans une région semi-aride, avec
une tendance accrue vers l’aridité, compte 23 stations de
dessalement d’eau mer opérationnelles qui assurent

l’approvisionnement en eau potable des habitants des
wilayas du littoral et ceux des wilayas distantes de 150 km
de ces infrastructures.
La mobilisation des eaux conventionnelles s’impose aussi
pour l’agriculture, garant de la sécurité alimentaire, et qui
absorbe plus de 70% des ressources hydriques
nationales. Des barrages ont été réalisés, d’autres sont en
cours de réalisation, mais le déséquilibre pluviométrique
entre les régions fait que les barrages de l’est du pays
sont souvent remplis à plus des ¾, quand ceux du centre
n’arrivent même pas a atteindre la moitié de leurs
capacités de remplissage, et ceux de l’ouest qui pointent
loin derrière. Aussi, et lors d’une visite effectuée à travers
les wilayas en juillet 2023, le président Tebboune avait
donné instruction pour réaliser des interconnexions entre
les barrages afin d’assurer un meilleur stockage d’eau. «
Tant que nous avons les moyens, nous fabriquons nous-
mêmes la tuyauterie et nous disposons d’entreprises
algériennes en mesure de le faire, je voudrais que les
barrages soient interconnectés», avait-il déclaré en
soulignant qu’«avec l’interconnexion des barrages, au lieu
de recourir aux lâchers d’eau lorsqu’il y a trop-plein, pour
la sécurité d’un barrage, le surplus sera injecté dans un
autre barrage ».
Pour assurer l’alimentation des populations en eau
potable, d’importants programmes de réalisation de
stations de dessalement d’eau de mer ont été lancés. A
ce jour, 23 sont déjà opérationnelles et produisent 2,2
millions de m 3 /jour.
Jeudi dernier, le directeur de la communication de la
Compagnie algérienne de l’énergie (AEC) a déclaré à
l’APS que le taux d’avancement des travaux de réalisation
des cinq stations de dessalement d’eau de mer en cours a

atteint plus de 75%, assurant que ces projets seront
achevés d’ici la fin de l’année en cours.
Mouloud Hachelaf a ainsi fait savoir que « la réalisation de
ces nouvelles stations en est à sa 3 e  et dernière phase qui
comporte l’acheminement des équipements et le
raccordement, et qui est l’étape la plus délicate ».
Ce programme comprenant la réalisation de 5 stations de
dessalement au niveau des wilayas d’El Tarf, Béjaïa,
Boumerdès, Tipaza et Oran, avec un coût avoisinant les
2,4 milliards de dollars, selon le responsable, portera la
production nationale d’eau potable issue du dessalement
d’eau de mer de 2,2 millions m 3 /jour à 3,7 millions m 3 /jour.
Il précisera que ces nouvelles stations qui ont une
capacité de production de 300 000 m 3 /jour chacune (1,5
million m 3 /jour de capacité totale) permettront d’alimenter
un total 15 millions de citoyens. Mieux, cela fera passer la
contribution de l’eau dessalée de 18 % à 42 % des
besoins nationaux en eau potable, au terme du
programme fin 2024.
Par ailleurs, M. Hachelaf a souligné que l’Algérie se
positionne « de loin à la première place au niveau africain
en matière de capacité de production d’eau dessalée, et
occupera, d’ici fin 2024, la deuxième position au niveau
arabe derrière l’Arabie Saoudite », une fois ces stations
mises en service. Le responsable de la communication
d’AEC précisera que « l’Algérie possède les moyens
financiers et énergétiques pour se permettre d’investir
autant dans le domaine de dessalement d’eau de mer »,
ajoutant qu’elle possède, désormais, l’expertise pour sa
réalisation, mais aussi pour le maintien en production des
stations durant une période allant jusqu’à 25 ans.
En abordant la question du problème complémentaire qui
consiste en la réalisation de 7 nouvelles stations de

dessalement d’eau de mer à horizon 2030, Mouloud
Hachelaf a souligné que la capacité de production
nationale d’eau issue du dessalement augmentera de 3,7
millions de mètres cubes à 5,5 millions, ce qui représente
60% des besoins nationaux en eau potable.

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